Ukraine : un week-end de contestation

Des manifestants pro-Russes à Donetsk, à l'est du pays.
Des manifestants pro-Russes à Donetsk, à l'est du pays. © © REUTERS/Konstantin Chernichkin
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C. R. avec AFP , modifié à
RÉSUMÉ - Alors que l'impasse diplomatique se poursuit, les autorités ukrainiennes espèrent signer un accord avec l'UE dans les jours à venir. 

L’essentiel. De Kiev à Sébastopol, en Crimée, des manifestations pro et anti russes émaillées de heurts ont secoué le pays dimanche 9 mars. Sur le front diplomatique, l’impasse persiste après des entretiens entre Vladimir Poutine, Angela Merkel et David Cameron. De leurs côtés, les autorités ukrainiennes ont annoncé qu'elles souhaitaient signer un accord d'association avec l'Union européenne dans les jours à venir.

Un accord avec l'UE pour bientôt ? L'Ukraine espère signer le 17 ou le 21 mars le volet politique d'un accord d'association avec l'Union européenne, a déclaré dimanche 9 mars le ministre ukrainien des affaires étrangères par intérim. Fin novembre, c'est précisément le renoncement de Viktor Ianoukovitch à signer cet accord qui avait déclenché le mouvement de contestation. 

A Kiev. Des rassemblements de partisans de Kiev et de leurs adversaires favorables à Moscou ont rythmé l'anniversaire du poète et symbole de l'indépendance ukrainienne, Taras Chevtchenko. A Kiev, une foule s’est rassemblée pour rendre au poète,  avant de marcher vers Maïdan, théâtre pendant trois mois d'un mouvement de contestation réprimé dans le sang par la police. Prenant la parole devant la foule, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a prévenu "la Russie et son président" Vladimir Poutine: "C'est notre terre, nous n'en céderons pas un centimètre".

Des manifestants rassemblés à Kiev

© REUTERS/Konstantin Grishin

Heurts dans l’est et en Crimée. Des heurts ont éclaté entre les partisans de Moscou et les soutiens de Kiev à Donetsk, bastion des pro-russes, à l’est du pays. Même épisodes de violence dans la région séparatiste de Crimée, notamment à Sébastopol. La Crimée est contrôlée depuis fin février par des forces russes, qui consolident jour après jour leur position et rendent plus difficile la possibilité pour le nouveau pouvoir de la réintégrer un jour. Un référendum sur le rattachement à la Russie y aura lieu le 16 mars. 

Des manifestants pro-russes en Crimée, dimanche 9 mars.

© REUTERS/Vasily Fedosenko

Un référendum “illégal” pour Merkel. Après s'être entretenue avec le président russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande Angela Merkel, en première ligne des pourparlers, lui a déclaré que ce référendum était "illégal", a rapporté son porte-parole dans un communiqué. " Sa tenue est contraire à la Constitution ukrainienne et au droit international", a précisé le porte-parole d'Angela Merkel.

Moscou continue à souffler le chaud et le froid. Après avoir affirmé dimanche que les autorités pro-russes de Crimée étaient "légitimes", Vladimir Poutine s’est entretenu avec le Premier ministre britannique David Cameron. Lors de cet entretien téléphonique, le président russe a assuré à son homologue britannique "vouloir trouver une solution diplomatique à la crise". Solution qui semble loin d'être trouvée. 

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