Ukraine : à Donetsk, "les gens ont du mal à vivre tout cela"

Des séparatistes russes non loin de Donetsk, en Ukraine (Photo d'illustration).
Des séparatistes russes non loin de Donetsk, en Ukraine (Photo d'illustration). © REUTERS
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et Walid Berrissoul , modifié à
TÉMOIGNAGE - Dans le sud de l’Ukraine, Oleg raconte comment les habitants se préparent en vue d’une "intrusion directe" des forces russes.

Les mots sont forts. Pour Barack Obama, il est "évident aux yeux du monde entier" que des forces russes se trouvent bien en Ukraine. Les propos du président américain font écho à ceux d’un général de l’Otan, pour qui plus de mille soldats russes se trouvent actuellement dans l’est de l’Ukraine, aux côtés des séparatistes. Un deuxième front s’est ouvert, dans le sud, où, selon Kiev, des "troupes russes" ont pris le contrôle de la ville frontalière de Novoazovsk. Des nouvelles inquiétantes pour Oleg, un Ukrainien qui a d’abord fui sa ville de Donetsk avec sa famille pour rejoindre le sud du pays, à 200 kilomètres.

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"Les gens ont du mal à vivre cela". "Mes parents et mes proches me disent qu’il y a des colonnes de blindés ou de véhicules lourds qui se déplacent, remplis de soldats, peut-être des Russes ou peut-être des séparatistes, on ne sait pas, tout est possible", explique-t-il à Europe 1. 

Ukraine : "les gens ont du mal à vivre tout cela"par Europe1fr

Chez les habitants de Donetsk, cette situation tendue est en tout cas difficile à supporter. "Les gens ont du mal à vivre tout cela", affirme Oleg. "S’ils sortent de chez eux pour faire quelques petites provisions, acheter du pain ou de l’eau, quelques petites nécessités, ils se préparent tout le temps à aller passer la nuit dans les caves", décrit-il, ajoutant : "ils ont énormément peur". 

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Des réfugiés "paniqués". Là où se trouve Oleg, "plus au calme", "il y a des réfugiés qui arrivent, paniqués". "D’un coup, des rumeurs ont commencé à circuler et les gens se sont précipités dans les supermarchés pour acheter des provisions, du pain, de l’eau", raconte-t-il. Oleg décrit aussi les "files d’attente aux stations-services pour faire le plein, pour partir de la ville" et les habitants qui se préparent, en "fortifiant les abords de la ville pour se protéger contre l’intrusion directe des forces armées russes". 

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