UE, un danger nommé Marine Le Pen

L'hebdomadaire allemand Der Spiegel place Marie Le Pen parmi "les 10 politiques les plus dangereux en Europe".
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel place Marie Le Pen parmi "les 10 politiques les plus dangereux en Europe". © MAXPPP
  • Copié
, modifié à
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel la place parmi "les 10 politiques les plus dangereux en Europe".

Elle est la seule femme du classement, mais ne devrait avoir aucune raison de s'en réjouir. Marine Le Pen figure parmi les "dix politiques les plus dangereux d'Europe", selon le magazine allemand Der Spiegel. L'hebdomadaire fustige ces "profiteurs de la crise", qui "avec un populisme de pacotille tentent de renforcer leurs intérêts en matière de politique intérieure". Tour d'Europe de ces "fauteurs de trouble".

Un retour aux monnaies nationales ?

La présidente du Front national a plusieurs fois mis en garde contre le pouvoir pris par l'Union européenne, rappelle Der Spiegel. "Madame Merkel et ses amis, Monsieur Van Rompuy et la Commission européenne, sont sur le point de créer le dernier stade de l'union soviétique européenne", cite ainsi le magazine, qui rappelle également que Marine Le Pen réclame le retour au franc.

berlusconi

La Française n'est d'ailleurs pas la seule à réclamer le retour aux monnaies nationales. Le très médiatique Silvio Berlusconi, qui se prépare discrètement pour les prochaines élections, a récemment demandé que la banque centrale italienne puisse tout simplement imprimer encore plus d'euros pour éviter la pression de Bruxelles. Il a même menacé de revenir à la lire.

Geert Wilders, le chef de file du Parti pour la liberté néerlandais, demande lui aussi que le florin fasse son retour dans les porte-monnaie de ses concitoyens. Et après avoir reproché au Premier ministre néerlandais de s'être "mis à genou devant les mafias italienne et grecque", il a offert , devant les caméras, à l'ambassadeur grec dans son pays quelques drachmes - l'ancienne monnaie grecque.

La Grèce, problème majeur

L'allemand Alexander Dobrindt, secrétaire général de la CDU, est lui aussi d'avis que la Grèce sorte de la zone euro. Il a même récemment proposé qu'Athènes paie désormais ses fonctionnaires et ses retraités non plus en euros mais en drachmes. Un autre Allemand, le ministre des Finances bavarois, Markus Söder, veut, lui, faire d'Athènes un exemple et lui montrer "que la zone euro peut aussi montrer les dents". "A un moment, il faut bien se séparer de sa maman, mais les Grecs en sont loin", critique-t-il.

Du côté de l'Autriche, c'est le mécanisme européen de stabilité qui ne passe pas. Heinz-Christian Strache, le chef de file du parti pour la liberté, l'a tout simplement comparé à la loi d'habilitation qui permit à Hitler, dès 1933, de se passer du parlement pour promulguer ses lois. Tout dans la nuance également, Nigel Farage, le chef du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, a qualifié le traité de Lisbonne de "putsch le plus spectaculaire que le monde ait jamais connu".

Ils "jouent avec le feu dans la maison Europe"

alexis tsipras grece REUTERS 930620

© REUTERS

Le finnois Timo Soini, le grec Alexis Tsipras, et le hongrois Viktor Orban complètent la liste. Ces politiciens "jouent avec le feu dans la maison Europe", conclut Der Spiegel. Selon l'hebdomadaire, ils ne cherchent qu'à récolter le maximum de voix, aux frais de l'Europe.