L'Union européenne n'est pas prête à signer un important accord d'association avec l'Ukraine, tant que reste en suspens le sort de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, ont prévenu mardi des responsables européens au cours d'une réunion à Bruxelles avec le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov.
A l'issue d'une discussion avec Mykola Azarov qu'il a qualifiée de "sérieuse et parfois difficile", le commissaire européen chargé des relations avec les pays voisins de l'UE, Stefan Füle, a cependant souligné qu'abandonner cet accord reviendrait à "trahir" la population ukrainienne. Mais "il n'y a pas de plan B", a-t-il précisé, sur fond de grave crise dans les relations diplomatiques entre l'UE et l'Ukraine du fait notamment de l'affaire Timochenko : "Nous n'allons pas faire de compromis sur l'Etat de droit et les droits de l'Homme". "Nous attendons de l'Ukraine qu'elle s'attaque au problème des procès politiques et de la justice sélective", a-t-il précisé, tout en saluant les réformes réalisées jusqu'ici à Kiev. Mykola Azarov s'est pour sa part réjoui d'une discussion "amicale et franche", tout en soulignant qu'il ne pouvait "accepter que l'on dise qu'il existe une persécution politique" de l'opposition en Ukraine.