UE : pas d'accord sur les armes en Syrie

Un combattant de l'Armée syrienne libre dans le camp de réfugiés de Yarmouk, près de Damas.
Un combattant de l'Armée syrienne libre dans le camp de réfugiés de Yarmouk, près de Damas. © Reuters
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Charles Carrasco avec AFP
Les ministres européens des Affaires étrangères n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente.

L'INFO. Les ministres européens des Affaires étrangères n'ont pas réussi à Bruxelles à trouver un consensus sur la question sensible de la fourniture d'armes aux rebelles syriens, a annoncé lundi soir le chef de la diplomatie autrichien alors que la réunion était suspendue jusqu'à 22 heures. "Je déplore qu'il n'ait pas été possible de trouver un compromis avec la Grande-Bretagne et la France", les deux pays les plus favorables à une levée de l'embargo sur les armes pour les forces de l'opposition modérée au régime de Bachar al-Assad, a déclaré devant la presse Michael Spindelegger, partisan d'un maintien de l'embargo.

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Un "consensus politique" ? "Les discussions sont difficiles", a simplement indiqué le Britannique William Hague, le ministre qui défend le plus énergiquement la levée de l'embargo.Un diplomate allemand a précisé que la réunion allait se poursuivre "malgré la déclaration de Michael Spindelegger". "Affirmer que c'est un échec est prématuré. Il y a toujours la possibilité d'un consensus politique", a-t-il ajouté. Les Européens ont l'obligation de se mettre d'accord avant vendredi minuit, date à laquelle expire le paquet des sanctions prises depuis deux ans par l'UE contre le régime syrien, dans lequel figure l'embargo.

Pour tenter d'établir un compromis, le service diplomatique de l'UE a proposé que l'embargo puisse être assoupli à certaines conditions, liées au contrôle des armes et à un délai. L'objectif est de ne pas compromettre la réunion de "Genève 2" qui doit se tenir en juin à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie, chargée de trouver une solution politique au conflit.

Laurent Fabius, le chef de la Diplomatie française, a indiqué que la France était prête à soutenir un tel compromis car "il est très important que l'Europe prenne une position unie dans cette affaire". Le ministre français a quitté la réunion en milieu d'après-midi pour retourner à Paris où il devait recevoir en soirée ses homologues américain et russe, John Kerry et Serguei Lavrov.