UE : 54% des produits dangereux sont chinois

Selon un rapport de la Commission européenne, 54% des produits dangereux en Europe sont chinois, contre 58% fin 2010.
Selon un rapport de la Commission européenne, 54% des produits dangereux en Europe sont chinois, contre 58% fin 2010. © MaxPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Pour la première fois, les signalements ont toutefois diminué au sein de l'Union européenne.

Les produits chinois sont-ils moins dangereux ? Un nouveau rapport publié mardi par la Commission européenne pourrait le laisser croire. Si plus de la moitié des produits notifiés comme dangereux dans l’Union européenne restent d’origine chinoise, le pourcentage diminue. Alors que 58% de ces produits étaient chinois en 2010, ils ne sont plus que 54% en 2011.

Mieux : le nombre totale de signalements diminue. Au total, quelque 1.803 produits, en particulier des vêtements et textiles, des jouets et des véhicules à moteur, ont été signalés comme dangereux en 2011, contre 2.244 en 2010, soit une baisse de 20%.

C'est la première fois que le nombre de notifications diminue depuis la création du système Rapex: le système par lequel les pays européens signalent des produits dangereux afin qu'ils soient retirés du marché.  Un système de partage d'informations entre pays européens, se basant sur des éléments remontant des autorités de contrôle, des consommateurs ou des entreprises. 

Bonne nouvelle ou défaillance des contrôles ?

Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ? Pas sûr, reconnait la Commission elle-même. Car la baisse de signalements ne signifie pas la baisse des produits dangereux eux-mêmes. Elle peut signifier éventuellement une baisse d’efficacité du système de signalements.

Et la Commission concède : la baisse des signalements en 2011 pourrait être en partie due à des coupes dans les budgets et des restrictions de ressources dans les administrations nationales. Le système de signalement, suite à l’austérité, pourrait être moins performant. "Mais il faut aussi noter que le système a désormais atteint un niveau de stabilité et de maturité qui permet une amélioration de la qualité des notifications" assure en même temps l’exécutif européen.

"Rester mobilisés"

Pour le commissaire européen chargé du dossier, le Maltais John Dalli, "le fait que l'on trouve moins de produits dangereux sur le marché de l'Union européenne est une bonne nouvelle pour les consommateurs".

Le même se réjouissait en 2010 de l’augmentation de ces signalements. "Leur multiplication par quatre démontre que la législation en matière de sécurité des produits est en amélioration constante, avec pour effet une proportion croissante de produits dangereux retirés du marché", déclarait-t-il à l’époque au quotidien Belge Le Soir.

C’est pourquoi il garde prudence. Et appelle les Européens "à rester mobilisés pour pouvoir relever les défis découlant de la mondialisation de la chaîne d'approvisionnement et à faire face aux nouveaux problèmes de sûreté des produits dès qu'ils surgissent".

19% des produits "dangereux" seraient européens

Après la Chine, 19% des notifications ont également concerné l'an dernier des produits d'origine européenne, et 15% des produits originaires d'autres pays. Quelque 8% ont porté sur des produits d'origine inconnue (contre 23% en 2004, une diminution constante qui s'explique par les progrès en matière d'identification des produits).

Les vêtements et textiles signalés l'ont été dans la plupart des cas pour des risques de suffocation ou d'irritation. Pour les jouets, il s'agissait principalement d'un risque d'étouffement. Les risques de blessures sont le plus souvent signalés (26% des cas), suivis par les risques chimiques (19%) et de suffocation (15%).