Turquie : le président Recep Tayyip Erdogan réélu à la tête du parti au pouvoir l'AKP

Erdogan
Le président est redevenu le chef de l'AKP dimanche. © BURHAN OZBILICI / AFP
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avec agences
Le président turc a été réélu dimanche à la tête de son parti, au pouvoir, à la faveur de la réforme constitutionnelle qui lui concède davantage de pouvoirs présidentiels.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu à la tête du parti de la Justice et du Développement (AKP) après presque trois ans d'absence, grâce à l'entrée en vigueur d'une première mesure de la réforme constitutionnelle adoptée par référendum. "Avec 1.414 voix, notre chef fondateur a été choisi comme président", a déclaré Hayati Yazici, vice-président de l'AKP, après un vote des délégués du parti à Ankara. Seul candidat, Recep Tayyip Erdogan était certain d'être élu à la tête du parti islamo-conservateur qu'il avait dû quitter en devenant président de la République en 2014, comme le prévoyait alors la Constitution. 

"Un nouveau départ". Le président turc succède ainsi à son Premier ministre, Binali Yildirim, qui dirigeait le parti depuis 2016. Des dizaines de milliers de personnes étaient venues de tout le pays pour assister au congrès extraordinaire de l'AKP convoqué dimanche dans un stade couvert de la capitale turque. "Ce congrès est un nouveau départ", a déclaré Recep Tayyip Erdogan à l'annonce de sa victoire. "De la lutte contre le terrorisme à l'économie, de l'extension des droits et libertés aux investissements, dans chaque domaine, la période à venir fera faire un bond à la Turquie", a-t-il notamment promis.

Vers plus de pouvoirs présidentiels. Recep Tayyip Erdogan, qui a fondé le parti en 2001 avant de l'amener au pouvoir par les urnes l'année suivante, avait été contraint d'en quitter la direction il y a près de trois ans quand il a été élu président. La Constitution ne permettait pas alors que le chef de l'État soit aussi membre d'un parti. La situation a changé avec la modification de la Constitution votée par référendum le 16 avril qui crée un système présidentiel accordant plus de pouvoirs au chef de l'État et l'autorise à être membre d'un parti et à le diriger. L'opposition conteste ce résultat, dénonçant des irrégularités.