Turquie : "ils attendent qu'on les sauve"

Un violent séisme de magnitude 7,2 a secoué, dimanche, la province orientale turque de Van, une ville proche de l'Iran.
Un violent séisme de magnitude 7,2 a secoué, dimanche, la province orientale turque de Van, une ville proche de l'Iran. © Reuters
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et Julien Pearce , modifié à
TÉMOIGNAGE - Un violent séisme a provoqué la mort de 217 personnes. Un habitant décrit le chaos.

Une situation d'extrême urgence. Un violent séisme de magnitude 7,2 a secoué, dimanche, la province orientale turque de Van, une ville proche de l'Iran. Le dernier bilan, communiqué par le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, est lourd : 217 morts et 1.090 blessés.

"J'ai vu au moins 13 immeubles qui se sont effondrés dans la ville. Dans le plus gros, il y avait au moins 60 personnes", a confié, Erdal, un habitant de Van, interrogé par Europe 1. Les sismologues déplorent en effet que de nombreux logements ont été construits en Turquie sans que les normes anti-sismiques établies ne soient entièrement respectées.

"J'ai vu 13 immeubles s'effondrer" :

 

Privés de logement, les habitants ont été nombreux à partir. "Je suis en train de quitter la ville, parce que mon immeuble a été détruit. Il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau, il n'y a plus rien à manger", a témoigné Erdal.

Si certains habitants ont pu quitter la ville, d'autres, par crainte d'une réplique, s'apprêtaient à passer la nuit dehors. "Il fait tellement froid dehors qu'il est impossible de dormir dans la rue. C'est pour ça que je pars", a pour sa part confié Erdal. La température à Van ne dépassait pas les 3°C.

"Un urgent besoin d'aide"

La tombée de la nuit a entravé les opérations de secours mais celles-ci devraient reprendre progressivement. Le Croissant Rouge s'est mobilisé et a commencé à envoyer des tentes et des secouristes dans la zone sinistrée. "Nous avons un besoin urgent d'aide, nous avons besoin de médecins et paramédicaux", a lancé le maire de la ville.

Interrogé par Europe 1, Erdal a lui aussi réclamé l'intervention des secours. "Vous savez, je suis professeur et j'ai entendu dire que beaucoup d'élèves attendent qu'on les sorte des décombres. Ils attendent qu'on les sauve."