Attentat à Istanbul : 10 morts, un suspect lié à Daech

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© OZAN KOSE / AFP
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avec agences , modifié à
Il s'agit d'un attentat suicide commis par un djihadiste du groupe Etat islamique, dans le quartier touristique de Sultanahmet, près de la basilique Sainte-Sophie, dans le centre historique d'Istanbul. 

Plusieurs personnes ont été tuées et d'autres blessées mardi matin dans une puissante explosion survenue dans le quartier touristique de Sultanahmet, près de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, à Istanbul en Turquie.

LES INFOS A RETENIR

- Un djihadiste du groupe Etat islamique s'est fait exploser mardi matin dans un quartier touristique d'Istanbul.
- Dix personnes ont été tuées, parmi lesquelles huit Allemands.
- Les autorités ont demandé aux médias turcs de ne pas parler de l'attaque.
- François Hollande a dénoncé "l'odieux attentat" et exprimé sa "solidarité" à l'égard de la Turquie et de l'Allemagne.

 

Que s'est-il passé ? A 10h18, heure locale (9h18, heure de Paris) une déflagration, très puissante, s'est produite sur l'ancien hippodrome qui borde la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée bleue, les deux monuments les plus visités de la plus grande ville du pays, près de la place de Sultanahmet.

Des témoins cités par la chaîne CNN-Türk ont parlé d'une "violente explosion qui a été entendue depuis des districts avoisinants". La détonation a, en effet, été entendue à plusieurs kilomètres de distance de Sultanahmet, a confirmé un témoin qui se trouvait sur place.

Une enseignante, confinée dans sa classe avec ses élèves, racontait, mardi midi sur Europe 1, avoir entendu "une explosion très forte. Nous sommes juste à côté de cette place. Les portes ont tremblé".

Y-a-t-il des victimes ? Selon un tout premier bilan provisoire, il y aurait au moins 10 morts et de nombreux blessés. Huit d'entre elles seraient de nationalité allemande, selon le ministre allemand des Affaires étrangères. Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a appelé et a présenté ses condoléances à la chancelière allemande Angela Merkel. Il a indiqué que "les détails de l'enquête, menée méticuleusement, seront partagés avec la partie allemande".

S'agit-il d'un attentat ? Oui, même s'il n'y a pas eu de revendication pour le moment. L'explosion est due à "un attentat suicide commis par une personne d'origine syrienne", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, mardi midi. 

Le kamikaze présumé serait un ressortissant syrien né en 1988, d'après l'identification menée sur les restes de son corps. Il s'agirait d'un djihadiste du groupe Etat islamique, selon les déclarations du Premier ministre turc.

Que disent les médias turcs ? Les médias turcs, qui avaient commencé à couvrir en direct l'événement quelques minutes après l'explosion, ont arrêté d'en parler. Une décision prise après qu'un note officielle a été transmise aux médias turcs leur demandant de ne pas parler de l'attentat. "Les caméras ne sont pas les bienvenues" raconte Delphine Minoui, correspondante d'iTélé à Istanbul, évoquant "un black-out" de la communication.

 

Est-ce le premier attentat à Istanbul ? Non, il y a un an, une femme avait commis un attentat devant un commissariat du même quartier de Sultanahmet. La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte depuis le double attentat suicide qui a fait 103 morts, le 10 octobre devant la gare centrale d'Ankara. Cette attaque, la plus meurtrière jamais survenue sur le sol turc, a été attribuée par les autorités à l'organisation Etat islamique (EI).