Turquie : début du procès pour tentative d'assassinat d'Erdogan

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Les 47 personnes mises en cause sont accusées d'avoir tenté d'assassiner le président Erdogan © GREG BAKER / AFP
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avec AFP , modifié à
Le procès s'ouvre à Mugla, dans l'Ouest du pays, où le président Recep Tayyip Erdogan affirme avoir été attaqué en juillet dernier.

Le procès de 47 personnes soupçonnées d'avoir tenté d'assassiner le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un complexe hôtelier de la côté égéenne lors du coup d'État manqué du 15 Juillet s'est ouvert lundi à Mugla (ouest).

Quarante-sept personnes accusées. Parmi les 47 personnes appelées sur le banc des accusés, 44 sont en détention préventive et les trois autres, activement recherchées, sont jugées par contumace. Les accusés, certains vêtus de costumes et de cravates, ont été conduits dans le tribunal par les forces de sécurité devant les caméras de télévision et sous les huées et les sifflets de spectateurs.

Un assaut contre un complexe hôtelier. Le président Erdogan était en vacances avec sa famille dans la station balnéaire de Marmaris, dans la province de Mugla, lorsque la tentative de coup d'État a eu lieu le 15 juillet. Selon lui, un commando héliporté de militaires putschistes a pris d'assaut le complexe hôtelier où il se trouvait. "Si j'étais resté là-bas 10 ou 15 minutes de plus, j'aurais été tué ou capturé", avait assuré Recep Tayyip Erdogan lors d'un entretien à CNN le 18 juillet. Deux policiers chargés de la sécurité du président à l'hôtel ont été tués dans la fusillade qui a éclaté, selon l'accusation.

Une purge de grande ampleur. Le parquet a demandé plusieurs peines de prison à perpétuité contre chacun des accusés, dont 37 militaires soupçonnés d'avoir été chargés de mettre le plan à exécution. Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d'une ampleur sans précédent en Turquie, où plus de 43.000 personnes ont été arrêtées dans des purges engagées après le 15 juillet et l'instauration de l'état d'urgence. La tentative de coup d'État est imputée par Ankara au prédicateur islamiste Fethullah Gülen, installé aux États-Unis, qui nie toute implication.