Tunisie : "aucun lien" entre l'attentat de Berlin et les quatre suspects tunisiens

Les quatre Tunisiens arrêtés pour leur lien présumé avec l'auteur de l'attentat au camion-bélier de Berlin Anis A., dont son neveu, "n'ont aucun lien" avec cette attaque, selon le Parquet tunisien.
Les quatre Tunisiens arrêtés pour leur lien présumé avec l'auteur de l'attentat au camion-bélier de Berlin Anis A., dont son neveu, "n'ont aucun lien" avec cette attaque, selon le Parquet tunisien. © FETHI BELAID / AFP
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avec AFP
Les enquêtes menées par la justice tunisienne démontrent que les quatre suspects n'avaient pas de liens avec l'attaque de Berlin. Seul le neveu d'Anis A. a été placé en détention provisoire.

Les quatre Tunisiens arrêtés pour leur lien présumé avec l'auteur de l'attentat au camion-bélier de Berlin Anis A., dont son neveu, "n'ont aucun lien" avec cette attaque, a affirmé samedi le porte-parole du Parquet.
"Au total, quatre suspects ont été arrêtés dans cette affaire: le neveu et ses deux cousins ainsi qu'une autre personne. Les enquêtes ont prouvé qu'ils n'ont aucun lien avec l'attaque de Berlin et n'appartiennent à aucun groupe djihadiste", a précisé Sofiène Sliti.

Le neveu d'Anis A. en détention provisoire. Sur les quatre suspects, trois ont été libérés, tandis que le neveu de Anis A., le principal suspect de l'attentat de Berlin, a été placé en détention provisoire "pour poursuivre les enquêtes sur son intention de rejoindre les rangs de (groupes) djihadistes à l'extérieur du pays", selon la même source.

Anis A., Tunisien de 24 ans, avait fait allégeance au groupe État islamique (EI) selon une vidéo diffusée par l'agence de propagande du groupe ultraradical. Quatre jours plus tard, il est tué lors d'un contrôle policier de routine à Milan.

"L'émir" d'un groupe djihadiste en Allemagne. Dans un premier temps, le ministère tunisien de l'Intérieur avait annoncé l'arrestation de trois suspects liés à l'auteur présumé de l'attaque, dont son neveu. Le Parquet a lui fait état samedi de quatre suspects arrêtés.

Le neveu d'Anis A. "a avoué qu'il était en contact avec son oncle à travers l'application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière", selon le ministère de l'Intérieur. Il a également avoué que son oncle lui avait "envoyé des sommes d'argent" par voie postale sous une fausse identité pour l'aider à le rejoindre en Allemagne et que Anis était "l'émir" d'un groupe djihadiste basé en Allemagne et connu comme la brigade "Abou al-Walaa", avait ajouté le ministère.