Tuerie de Munich : un ami du tueur remis en liberté

Les deux amis "étaient encore ensemble" juste avant le passage à l'acte du tireur germano-iranien, devant un McDonald's.
Les deux amis "étaient encore ensemble" juste avant le passage à l'acte du tireur germano-iranien, devant un McDonald's. © Christof Stache / AFP
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avec AFP , modifié à
Un ami de l'auteur de la fusillade à Munich vendredi, un Afghan de 16 ans qui était encore avec lui juste avant le passage à l'acte, a finalement été relâché lundi.

Un jeune Afghan de 16 ans, ami de l'auteur de la tuerie de Munich, et qu'il avait rencontré le jour des faits, a été remis en liberté lundi, au lendemain de son interpellation, a annoncé une porte-parole de la police bavaroise.

"Pas de raison" de l'emprisonner. "Le juge n'a pas vu de raison de l'emprisonner", a-t-elle indiqué. Le tueur, muni de son arme, avait rencontré cet adolescent non loin des lieux du crime, peu avant de passer à l'acte vendredi dernier. La police soupçonne donc ce dernier d'avoir su ce qui se tramait, mais en l'état, les éléments n'ont pas été jugés assez probants pour justifier une incarcération. Le jeune Afghan avait aussi effacé une conversation en ligne sur Whatsapp qu'il avait eue avec le tireur, David Ali Sonboly, 18 ans, mais les enquêteurs ont réussi à la faire réapparaître.

Leur rencontre le jour du drame a eu lieu alors que le forcené, fasciné par les tueries de masse, était déjà en possession de son arme. De ce fait "il y a, selon nous, la possibilité que le prévenu pourrait avoir été au courant de quelque chose", a indiqué le procureur de Munich, Thomas Steinkraus-Koch. Soupçonné de "non dénonciation de crime", l'adolescent afghan avait été interpellé dimanche soir.

Rencontre à l'hôpital psychiatrique. Pour l'heure, les enquêteurs considèrent néanmoins que David Ali Sonboly, qui s'est suicidé après avoir tué neuf personnes, a agi seul. Les deux garçons avaient fait connaissance lors d'un séjour dans un hôpital psychiatrique il y a un an, au cours duquel David Ali Sonboly a exprimé "une haine des hommes", a détaillé le procureur. Ils auraient échangé à propos de tueries. "Mon impression a été qu'il s'est comporté comme dans un jeu vidéo", a déclaré lors de la conférence de presse le commissaire Hermann Utz. L'enquête a montré que David Ali Sonboly, tout comme son ami afghan, jouait beaucoup à des jeux vidéo violents.