Trump prêt à naturaliser les "Dreamers" au bout de "10-12 ans"

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Donald Trump veut faire un geste pour les "Dreamers", ces gens arrivés avec leurs parents, entrés illégalement aux Etats-Unis, alors qu'ils étaient enfants. © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
La situation de ces "Dreamers" est une source de blocage au Congrès. Donald Trump fait un pas. 

Le président américain Donald Trump a concédé une ouverture sur la question très délicate de l'immigration. Il a évoqué mercredi une possible naturalisation à terme des "Dreamers", ces centaines de milliers d'immigrés arrivés enfants sur le sol américain.

Bras de fer entre démocrates et républicains. "Les choses commencent à bouger. Cela va se faire, à un certain point dans l'avenir, sur une période de 10 à 12 ans", a déclaré Donald Trump lors d'un échange impromptu avec des journalistes à la Maison Blanche. "Je pense que c'est une bonne chose d'avoir une incitation, pour, après un certain temps, pouvoir devenir citoyen", a ajouté Donald Trump qui doit présenter lundi ses propositions pour, espère-t-il, mettre fin à des mois de bras de fer entre démocrates et républicains sur ce sujet sensible. La situation de ces "Dreamers" est une source de blocage au Congrès.

Trump se montre rassurant. Au nombre de 690.000, ces derniers sont actuellement protégés par un programme mis en place par Barack Obama, baptisé Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals) et qui leur permet de travailler et d'étudier aux Etats-Unis. Ils étaient arrivés avec leurs parents, entrés illégalement aux Etats-Unis, alors qu'ils étaient enfants. Donald Trump a abrogé le programme en septembre jugeant qu'il n'était pas constitutionnel et a donné jusqu'à mars au Congrès pour trouver une solution. Interrogé sur cette échéance qui inquiète ces centaines de milliers de personnes qui redoutent de se retrouver du jour au lendemain à la merci d'une expulsion, le président américain s'est voulu rassurant.

"Cela dépend des Démocrates". "Dîtes-leur de ne pas être inquiets [...] Cela dépend des démocrates, mais ils ne devraient pas être inquiets", a-t-il répondu. Les démocrates exigent une solution pour ces derniers et menacent, faute d'accord, de provoquer une nouvelle paralysie des administrations fédérales, comme cela s'est produit le week-end dernier. Les républicains sont globalement d'accord pour régulariser ces jeunes "rêveurs" mais Donald Trump exige en échange le vote de crédits pour ériger le mur promis à la frontière avec le Mexique.