Trump dit qu'il pourrait demander à Poutine l'extradition des agents russes inculpés

Le chef de l'Etat américain n'a pas été affirmatif dans sa réponse.
Le chef de l'Etat américain n'a pas été affirmatif dans sa réponse. © JORGE SILVA / POOL / AFP
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avec AFP
Le chef de l'Etat américain, qui s'exprimait durant une interview pour la chaîne CBS, n'a toutefois pas été affirmatif, indiquant seulement qu'il "se pourrait" qu'il fasse cette demande à Vladimir Poutine.

Le président américain Donald Trump a indiqué qu'il pourrait demander à son homologue Vladimir Poutine, lors de leur rencontre bilatérale lundi, l'extradition aux Etats-Unis des douze agents du renseignement russe inculpés vendredi pour le piratage du parti démocrate en 2016. Le chef de l'Etat américain, qui s'exprimait durant une interview pour l'émission CBS Evening News enregistrée samedi, n'a toutefois pas été affirmatif, indiquant seulement qu'il "se pourrait" qu'il fasse cette demande à Vladimir Poutine.

"Je n'y avais pas pensé". Interrogé sur cette éventuelle demande d'extradition, il a répondu : "Je n'y avais pas pensé", avant de poursuivre, "Mais certainement, je poserai des questions à ce sujet, mais encore une fois, cela c'est passé durant la présidence Obama". Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a estimé dimanche sur la chaîne ABC que l'inculpation des agents russes "renforce la position" de Donald Trump pour le sommet, prévenant toutefois que les Russes "défendent la position (...) selon laquelle leur Constitution interdit d'extrader des citoyens russes".

Le parti républicain également la cible d'un piratage russe, selon Trump. Donald Trump a laissé entendre que le parti républicain, auquel il est affilié, avait également été la cible de piratage russe, mais était mieux protégé face à ces attaques, ce sans préciser l'origine de cette information. "Je pense que le parti démocrate devrait avoir honte de lui pour s'être laissé pirater", a-t-il déclaré. "Ils étaient mal protégés et ce sont fait pirater. Mais j'ai entendu qu'ils essayaient aussi de pirater les républicains. Mais - et c'est peut-être faux - ils étaient bien mieux protégés", a-t-il encore détaillé.

Trump a "peu d'attentes" avant sa rencontre avec Poutine. En janvier 2017, CNN avait rapporté que James Comey, alors directeur du FBI, avait déclaré à un panel de sénateurs que "de vieux emails" du parti républicain avaient été la cible d'un piratage, mais qu'ils n'avaient pas été publiés, et qu'il n'y avait par ailleurs aucun signe montrant un piratage du parti républicain d'alors ou de la campagne Trump. Le président américain a par ailleurs indiqué sur CBS qu'il se rendait à sa première rencontre bilatérale avec Vladimir Poutine à Helsinki avec "peu d'attentes".

Donald Trump défend sa rencontre avec Vladimir Poutine. Il a enfin défendu sa décision de rencontrer le président russe, malgré les critiques de l'opposition démocrate. "Avoir des rencontres avec la Russie, la Chine, la Corée du Nord, je crois en ça. Rien de mauvais ne peut en sortir, et peut-être que de bonnes choses en sortiront", a affirmé Donald Trump dans cet entretien qui est diffusé en partie dimanche, et en totalité lundi.

"La Russie est coupable de s'être impliquée de façon malveillante". L'ambassadeur américain à Moscou, Jon Huntsman, a lui martelé dimanche sur la chaîne Fox News que "la Russie est coupable de s'être impliquée de façon malveillante" dans la présidentielle, mettant en garde contre la répétition de ce scénario. "S'il y a interférence dans les élections (de mi-mandat) en novembre, comme nous l'avons vu en 2016, il ne restera plus guère de relation" entre les Etats-Unis et la Russie, a-t-il prévenu.