Trump à Paris : ce que pensent les Américains de cette première visite officielle

Donald Trump à son arrivée à Paris jeudi matin.
Donald Trump à son arrivée à Paris jeudi matin. © SAUL LOEB / AFP
  • Copié
A.D
La visite de Donald Trump sera scrutée de près aux Etats-Unis explique sur Europe 1 Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris. 
INTERVIEW

Donald Trump est affaibli dans son pays, critiqué pour ses choix anti-climat, et présent sur le sol français depuis jeudi 8h30 dans le cadre des festivités du 14-Juillet. Cette visite officielle pourrait être l'opportunité pour le président des Etats-Unis de montrer qu'il n'est pas si isolé que l'on veut bien le dire. Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris était l'invitée d'Europe midi pour décrypter comment ce voyage officiel est perçu outre-Atlantique.

Scruter une éventuelle réaction sur la politique intérieure. Si le moment peut être bien choisi pour Trump, c'est aussi un timing parfait pour Macron, souligne la journaliste. Le président français pourrait profiter de la position délicate de Donald Trump, affaibli par "toutes les révélations sur les mails et les rencontres de son fils Donald Jr avec les Russes (...). Nous n'avons pas vu aux Etats-Unis l'ombre du président depuis quelques jours. La conférence de presse aujourd'hui (jeudi) sera suivie de très près", assure la journaliste de CNN qui imagine d'ailleurs que Donald Trump a pu être soulagé de quitter le tourbillon de Washington pour gagner Paris avec à la clé le moyen de "briller sur la scène internationale".

Une main tendue à un président isolé. Une partie de la population américaine attend aussi devoir si la politique de la main tendue offerte par Emmanuel Macron portera ses fruits, ajoute Melissa Bell. "L'ambition de Macron est tout de même impressionnante", juge-t-elle. "Il espère le faire bouger même sur la question du climat." Que l'invitation ait un intérêt pour Macron lui semble clair. Mais que le président américain l'ait acceptée peut en revanche surprendre, admet la correspondante : "Le président des Etats-Unis va assister à (...) une célébration (...) de l'entente entre l'Europe et les Etats-Unis depuis plus d'un siècle, précisément ce qu'il avait voulu balayer d'un revers de main en arrivant au pouvoir avec ses propos isolationnistes", conclut-elle.