Trêve en Syrie : distribution de l'aide humanitaire espérée vendredi à Alep

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Les 250.000 habitants des quartiers assiégés par le régime de Damas manquent de tout. © GEORGE OURFALIAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Une vingtaine de camions, remplis de nourriture et de médicaments, attendent d'accéder à l'est d'Alep, assiégé par le régime de Damas.

L'ONU espère profiter de la trêve pour distribuer vendredi de l'aide humanitaire dans la ville syrienne d'Alep ravagée par la guerre, alors que l'impatience croît chez les 250.000 habitants des quartiers rebelles assiégés, qui manquent de tout.

20 camions. Une vingtaine de camions remplis de nourriture et de médicaments sont dans une "zone tampon" entre Turquie et Syrie, "prêts à prendre la route immédiatement" pour rejoindre Alep, deuxième ville du pays, selon un responsable de l'ONU, Jan Egeland.

Damas en cours d'évacuation ? Concrètement, les Nations unies attendent la démilitarisation d'une route clé, celle dite du Castello, pour acheminer de l'aide dans les quartiers rebelles dans l'est d'Alep, principal front du conflit, comme le stipule l'accord américano-russe sur la trêve. Mais jeudi, l'armée du régime de Damas se trouvait toujours sur cette route, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le chef du Centre russe de coordination en Syrie, le général Vladimir Savtchenko, a toutefois affirmé jeudi en fin de journée que l'armée avait commencé à se retirer et que ce retrait allait permettre l'acheminement de l'aide.

Une trêve globalement respectée. Washington et Moscou sont les maîtres d'oeuvre de la trêve qui tient depuis lundi et a permis une forte réduction des violences sur les fronts. Le président américain Barack Obama réunira vendredi son équipe de sécurité nationale, dont le secrétaire d'Etat, John Kerry, et le secrétaire à la Défense, Ashton Carter, pour faire le point sur cet accord américano-russe. Les responsables américains estiment que le cessez-le-feu en gros est respecté, même si la cessation des hostilités n'est pas "parfaite", selon les mots du porte-parole du département d'État Mark Toner.