Syrie : violents tirs d'artillerie du régime sur les quartiers rebelles à Alep

L'armée syrienne continue de bombarder les quartiers rebelles d'Alep
L'armée syrienne continue de bombarder les quartiers rebelles d'Alep © KARAM AL-MASRI / AFP
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avec AFP , modifié à
Une ONG affirme que les quartiers rebelles d'Alep ont été bombardés par les forces du régime.

Le régime syrien bombardait violemment vendredi des quartiers rebelles d'Alep, en particulier le district clé de Boustane al-Qasr, malgré l'annonce par son allié russe de l'arrêt des opérations militaires, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

De violents combats. L'aviation du régime a suspendu ses frappes depuis jeudi soir, mais l'artillerie n'a cessé de bombarder violemment durant la nuit et vendredi matin, a précisé l'OSDH. "Il y a de violents tirs d'artillerie sur plusieurs quartiers assiégés (d'Alep-Est) et de violents combats (entre régime et rebelles), notamment à Boustane al-Qasr", un des derniers quartiers importants encore aux mains des insurgés, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Le journaliste de l'AFP à Alep-Est a également entendu durant la nuit le bruit de violents bombardements.

Un arrêt des bombardements théorique.La Russie, alliée clé du régime de Bachar al-Assad, a annoncé jeudi soir un arrêt des raids aériens et des tirs d'artillerie de l'armée syrienne sur les quartiers rebelles d'Alep, une mesure censée assurer l'évacuation de milliers de civils pris au piège des violences. "Les opérations de combat de l'armée syrienne ont été interrompues dans l'est d'Alep parce qu'il y a une grande opération en cours qui est l'évacuation des civils", avait indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

L'armée contrôle plus de 85% des quartiers pris par les insurgés. Les rebelles se retrouvent acculés dans quelques secteurs sud d'Alep-Est avec des dizaines de milliers de civils pris au piège. Alors que l'armée, appuyée de combattants iraniens et du Hezbollah libanais, contrôle désormais plus de 85% de la partie que les insurgés avait conquise en 2012, selon l'OSDH.