Syrie : un haut responsable de l'ONU accuse Damas de planifier "l'apocalypse"

La situation humanitaire reste extrêmement compliquée dans la Ghouta orientale, près de Damas.
La situation humanitaire reste extrêmement compliquée dans la Ghouta orientale, près de Damas. © ABDULMONAM EASSA / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon un haut-responsable de l'ONU, la situation dans la Ghouta et dans d'autres régions de la Syrie font penser à une "apocalypse voulue, planifiée et exécutée par des individus travaillant pour le gouvernement".

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a accusé mercredi le régime syrien de planifier "l'apocalypse" dans son pays, ajoutant que le conflit était entré dans une nouvelle "phase d'horreur".

"Soutien absolu de certains de leurs alliés étrangers". "Ce mois-ci, c'est la Ghouta orientale qui est décrite par le secrétaire général (de l'ONU) comme un enfer sur terre. Le mois prochain ou le suivant, ce sera dans un autre endroit que les gens feront face à l'apocalypse, une apocalypse voulue, planifiée et exécutée par des individus travaillant pour le gouvernement, apparemment avec le soutien absolu de certains de leurs alliés étrangers", a dénoncé Zeid Ra'ad al Hussein lors de la présentation de son rapport annuel à Genève.

"Renvoyer la Syrie devant la Cour pénale internationale". Pour le Haut-Commissaire, "il est urgent d'inverser cette tendance catastrophique et de renvoyer la Syrie devant la Cour pénale internationale". Cette hypothèse reste toutefois peu vraisemblable car elle relève du Conseil de sécurité, qui reste divisé, la Russie protégeant son allié syrien.

Plus de 340.000 morts depuis 2011. Déclenché le 15 mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 340.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes. Désormais, "le conflit est entré dans une nouvelle phase d'horreur", a estimé M. Zeid, dénonçant "la gigantesque effusion de sang dans la Ghouta orientale (...) l'escalade de la violence dans la province d'Idleb, qui met deux millions de personnes en danger".