Syrie : réunion au Conseil de sécurité

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avec avec agences , modifié à
ESSENTIEL - Europe1.fr fait le point sur la crise syrienne et sa gestion par la voie diplomatique.

#L’Essentiel

- Barack Obama a, pour l'instant, opté pour la voie diplomatique plutôt que les frappes
- Les "atrocités" commises en Syrie découlent d'un "échec collectif", selon Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU.
- Paris "restera mobilisé" pour "sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien", a fait savoir François Hollande.
- Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU devaient se réunir mercredi après-midi

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Une réunion à l'ONU. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité se réuniront mercredi après-midi pour poursuivre leurs discussions sur les moyens de démanteler l'arsenal chimique de Damas, ont indiqué des diplomates. Les cinq pays - Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine - du Conseil avaient commencé mardi à examiner un projet français de résolution prévoyant ce démantèlement, assorti d'une menace de frappe militaire en cas de revirement du régime syrien. Mais une réunion du Conseil prévue mardi après-midi avait été annulée au dernier moment à la demande de Moscou, hostile à ce texte.

Un plan russe remis aux Etats-Unis sera discuté jeudi. La Russie a transmis aux Etats-Unis son plan de contrôle des armes chimiques en Syrie et ce dossier sera discuté jeudi à Genève par les chefs de la diplomatie des deux pays. Outre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU Lakhdar Brahimi et des experts en armements seront présents lors de cette rencontre.

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Ban Ki-Moon pointe "un échec collectif". Les "atrocités" commises en Syrie représentent un "échec collectif" de la communauté internationale, a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en appelant une nouvelle fois le Conseil de sécurité à agir. "Notre échec collectif à prévenir les atrocités commises en Syrie depuis deux ans et demi pèsera lourdement sur la réputation de l'ONU et de ses Etats membres", a-t-il déclaré lors d'un débat à l'Assemblée générale de l'ONU.

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La France mobilisée. Le président François Hollande a indiqué mercredi que Paris "restera mobilisé" pour "sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien", à l'issue d'un Conseil restreint de Défense tenu à l'Elysée. Paris entend par ailleurs "explorer toutes les voies au Conseil de sécurité" de l'ONU pour un "contrôle effectif et vérifiable" des armes chimiques "par le régime syrien et le dissuader de recommencer", a ajouté le communiqué, à l’issue d’un conseil de défense. Mercredi soir, François Hollande a par ailleurs souligné que les femmes étaient "les premières victimes" de "la stratégie de la terreur aussi bien du régime (de Bachar Al-Assad) que des groupes jihadistes".
>> Hollande restera mobilisé sur le dossier syrien.

Pékin sur la réserve. La Chine a accueilli avec réserve mercredi le projet de résolution que la France envisage de présenter au Conseil de sécurité de l'Onu. "La Chine soutient le rôle important que le Conseil de sécurité a à jouer sur les questions de paix et de sécurité mondiales et entend rester en contact avec toutes les parties lors des prochaines étapes au Conseil de sécurité", a dit Hong Lei. "Nous pensons aussi qu'une action du Conseil de sécurité doit reposer sur un consensus acquis après des discussions complètes entre toutes les parties, afin de réduire la tension actuelle en Syrie, d'aider au maintien de la paix et de la stabilité en Syrie et dans la région et de contribuer à une solution politique", a ajouté le porte-parole.

Le président américain  a demandé au Congrès de retarder son vote sur un éventuel recours à la force.

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Obama opte pour la voie diplomatique. A l'issue de 48 heures d'intense activité diplomatique qui ont éloigné la perspective de frappes sur une Syrie ravagée par la guerre civile, le président américain a jugé mardi que la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international constituait un signe "encourageant". Barack Obama a donc demandé à ses parlementaires un délai avant de se prononcer sur des frappes militaires.
 Obama écarte la voie militaire pour le moment.
>> Obama opte pour la diplomatie.