Syrie : les raids russes ont tué "des centaines de civils" selon Amnesty

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avec AFP
Selon un rapport d'Amnesty International publié mercredi, l'aviation russe bombarde "des zones d'habitation à forte densité". 

Amnesty International a accusé mercredi la Russie d'avoir tué des "centaines de civils" et causé "des destructions massives" en Syrie dans des raids contre des zones d'habitation pouvant "constituer des crimes de guerre". Moscou est engagée militairement en Syrie depuis fin septembre en soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad et affirme mener des raids aériens contre les "groupes terroristes", dont l'organisation Etat islamique (EI).

Des bombes à sous-munitions. Dans un rapport publié mercredi, Amnesty accuse la Russie d'avoir recours à "des bombes à sous-munitions" et des "bombes non guidées" contre "des zones d'habitation à forte densité de population". L'ONG basée à Londres évoque notamment dans son rapport six raids qui ont touché les provinces de Homs, Idleb et d'Alep entre septembre et novembre 2015, et qui ont tué "au moins 200 civils et une dizaine de combattants".

"Structures médicales" visées. "Certaines frappes aériennes russes semblent viser directement des civils ou des biens à caractère civil, car elles touchent des zones d'habitation, où il n'y a pas de cible militaire évidente, et parfois des structures médicales, causant des morts et des blessés parmi les civils", a affirmé Philip Luther, directeur d'Amnesty pour le Moyen-Orient, dans un communiqué accompagnant le rapport. "Ces attaques peuvent constituer des crimes de guerre" a-t-il souligné.

Des enfants tués dans des raids. Dans l'une des principales attaques documentées par Amnesty, trois missiles ont été tirés sur un marché très animé, dans le centre d'Ariha, dans la province d'Idleb, faisant 49 morts. Dans une autre attaque, "au moins 46 civils, dont 32 enfants et 11 femmes qui s'étaient mis à l'abri dans le sous-sol d'un immeuble ont été tués le 15 octobre" dans le village d'al-Ghanto, dans la province de Homs.