Syrie : les États-Unis veulent une nouvelle enquête à l'ONU sur les armes chimiques

Des diplomates des Nations unies se sont rencontrés jeudi pour discuter du projet de résolution américain.
Des diplomates des Nations unies se sont rencontrés jeudi pour discuter du projet de résolution américain. © BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon le texte présenté au Conseil de sécurité mercredi, une commission d'enquête de l'ONU se chargerait pendant un an "d'identifier les auteurs d'attaques à l'arme chimique en Syrie". 

Les États-Unis ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'ouvrir une nouvelle enquête sur l'usage d'armes chimiques en Syrie, après des rapports faisant état d'attaques au gaz de chlore dans la région de la Ghouta orientale.

"Identifier les auteurs de l'attaque". Des diplomates des Nations unies se sont rencontrés jeudi pour discuter de ce projet de résolution américain, quelques jours après que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a dénoncé qautorze cas de suffocation, dont celui d'un enfant décédé, probablement liés à une attaque au gaz de chlore en février. Selon le projet de texte présenté au Conseil de sécurité mercredi, une commission d'enquête de l'ONU, l'Unimi, se chargerait pendant un an "d'identifier les auteurs d'attaques à l'arme chimique en Syrie". 

Vers un veto russe ? Un diplomate a cependant souligné qu'il était fort improbable que Moscou, allié de Damas, soutienne ce projet. Il y a trois mois, la Russie avait déjà mis fin à une enquête dirigée par les Nations unies, en opposant son veto à un vote sur son renouvellement. En janvier, Moscou a proposé une résolution prévoyant un nouvel organisme d'enquête. Ce dernier a été jugé "inacceptable" par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a identifié des dizaines d'attaques à l'arme chimique en Syrie, mais son mandat ne lui permet pas de d'en déterminer les auteurs. 

En juin 2017, l'OIAC a confirmé que du gaz sarin avait été utilisé lors de l'attaque aérienne sur Khan Cheikhoun le 4 avril. Les experts de l'ONU avaient conclu en octobre que le régime de Damas était responsable de ces attaques. Des accusations rejetées par Moscou et par Damas.