Syrie : les blessés prisonniers de Homs

© Reuters
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les négociations menées par le Comité international de la Croix-Rouge ont échoué samedi.

Il n'y a pas eu d'accord. Les négociations menées par le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant rouge arabe syrien avec les autorités et les opposants syriens pour évacuer les blessés de la ville de Homs se sont soldées par un échec samedi.

"Les négociations du CICR et du CRAS avec à la fois les autorités syriennes et les groupes d'opposition à Homs, qui ont commencé samedi matin, n'ont pas abouti à des résultats concrets aujourd'hui", a affirmé le porte-parole du CICR à Damas Saleh Dabbakeh. "Il n'y aura donc pas, malheureusement, d'évacuation d'urgence aujourd'hui", a-t-il ajouté, précisant toutefois que le CICR et le CRAS "continueront à négocier avec les autorités et l'opposition pour tenter d'entrer à Baba Amr afin de mener une opération d'évacuation".

Les journalistes toujours pas évacués

Pourtant, le CICR et CRAS ont réussi à évacuer vendredi pour la première fois sept blessés et vingt femmes et enfants malades de Baba Amr, pilonné depuis trois semaines par l'armée. Une journaliste étrangère impliquée dans ces négociations a affirmé qu'à deux reprises les ambulances étaient arrivées à Baba Amr mais avaient été bloquées par des membres de l'Armée syrienne libre (ASL).

Selon elle, l'ASL, qui regroupe les déserteurs, a accusé le régime d'avoir arrêté neuf blessés évacués la veille, le CICR a alors enquêté et "cela était totalement faux".

Les négociations doivent toutefois reprendre pour évacuer les dépouilles de la reporter américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlik, tués mercredi dans un bombardement. La journaliste française Edith Bouvier et le photographe indépendant britannique Paul Conroy ont été blessés dans ce même bombardement. Dans des vidéos, ils ont appelé à leur évacuation au plus vite de Baba Amr pour recevoir des soins.

Les violences ont fait 57 morts, dont 41 civils, au lendemain d'une journée meurtrière avec 53 tués, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).