Syrie : le frère du petit Omran succombe à ses blessures à Alep

Alep est le théâtre d'intenses bombardements.
Alep est le théâtre d'intenses bombardements. © KARAM AL-MASRI / AFP
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avec AFP
Omran, dont la photo a fait le tour du monde, a été touché dans le même bombardement qui a blessé son frère. Ce dernier n'a pas survécu à ses blessures.

Le frère d'Omran, le petit Syrien dont la photo de la tête ensanglantée et couverte de poussière a fait le tour du monde, a succombé samedi à ses blessures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Ali, âgé de 10 ans a succombé samedi à ses blessures. Il avait été gravement blessé dans le même bombardement qu'Omran le 17 août à Alep", a affirmé cette organisation. Aleppo Média Centre, un centre de journalistes militants a confirmé le décès en postant la vidéo d'un médecin qui a soigné Ali et qui a constaté son décès. 

Le "vrai visage de la guerre". Le cliché d'Omran, un Alépin de quatre ans blessé dans un raid aérien, a été partagé par des millions d'internautes et a fait la une de la presse mondiale. Le garçonnet, hébété, est assis dans une ambulance, le corps recouvert de poussière, le visage en sang. Il est selon Washington le "vrai visage de la guerre" en Syrie, qui a fait plus 290.000 morts depuis mars 2011. Alep, dans le nord de la Syrie, est le théâtre d'intenses bombardements et de combats entre les troupes de Bachar al-Assad et les insurgés pour son contrôle.

Les enfants payent le prix fort. Quelque 333 civils y ont péri depuis le 31 juillet, quand les rebelles ont lancé une offensive majeure pour briser le siège imposé par le régime aux quartier sous leur contrôle situés dans l'est de la ville. Les enfants payent le prix fort du conflit syrien. D'après un récent rapport de l'Unicef, un tiers des enfants syriens, à l'instar d'Omran, n'ont connu que la guerre. Ils ont grandi dans un contexte de "violence, de peur et de déracinement". Au total, le conflit affecte 8,4 millions d'enfants syriens, soit plus de 80% d'entre eux, qu'ils soient en Syrie ou exilés, selon l'Unicef.