Syrie : la France va tripler ses moyens militaires

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Didier François et B.B , modifié à
Le porte-avions Charles-de-Gaulle va se rendre sur zone avec d’importants renforts militaires.

Trois jours après les attentats qui ont frappé Paris, la riposte est désormais militaire. L'aviation française a bombardé dimanche soir les djihadistes de l’Etat islamique, en Syrie, dans leur fief de Raqa. Deux cibles - un poste de commandement et un camp d'entraînement - ont été atteintes.

Un poste de commandement et un camp d'entraînement pulvérisés. L’ensemble des moyens dont dispose l’armée française dans la région – la France a des bases en Jordanie et aux Emirats arabes unis - a été mobilisé pour ces frappes : dix chasseurs bombardiers, des Rafales et des Mirage 2000, un Atlantique 2 – qui un appareil de reconnaissance et de renseignement -, et un ravitailleur en vol.

Le premier raid aérien a eu lieu à 19h50 (heure de Paris) et le second à 20h25. Pas moins de 20 bombes à guidée laser ont été larguées sur les deux cibles : un poste de commandement et un camp d'entraînement – où sont formés des djihadistes étrangers – ont été pulvérisés.

De l’importance de montrer sa détermination. Des cibles identifiées par le renseignement militaire français car si la coopération fonctionne avec les alliés américains, le gouvernement français et l’état-major tenaient absolument à ce que cette opération soit faite avec des moyens nationaux. Non pas dans une idée de vengeance, mais il était extrêmement important de démontrer rapidement aux terroristes que notre détermination n’était en rien entamée et que la France peut leur faire mal.

Le départ du porte-avions Charles-de-Gaulle, prévu pour le 18 novembre - avec à son bord 18 Rafale, huit Super Etendard, deux appareils de reconnaissance supplémentaires  - entre dans cette logique. Avec ces renforts, la capacité de la France va tripler.

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