Syrie : déploiement de 300 observateurs

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avec agences , modifié à
L’ONU a voté cette résolution tandis que ses observateurs sont dans la ville-martyre de Homs.

La Syrie reste en tête de l’agenda international samedi : le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté à l'unanimité une résolution autorisant l'envoi de 300 observateurs pour surveiller un cessez-le-feu sérieusement compromis. Parallèlement à cela, des observateurs de l’ONU sont arrivés dans la ville de Homs.

Envoyer des Casques bleus en Syrie

Le Conseil de sécurité de l'ONU se penche à nouveau sur le cas syrien en raison de l’absence de toute avancée sur le terrain. Une trêve a été négociée début avril et devait permettre de limiter les violences dans le pays à partir du 10 avril. Mais cette trêve a été violée tous les jours depuis son entrée en vigueur, avec un total de près de 200 morts.

De plus, le régime de Bachar al-Assad  a limité le travail des observateurs, les empêchant de se rendre à Homs, les autorités invoquant des "raisons de sécurité". L’ONU a donc voté le déploiement pour une période de trois mois de 300 observateurs.

Mais l'équipe de Kofi Annan "ne se fait pas d'illusions" sur une amélioration de la situation, a confié un diplomate occidental, si bien qu’est désormais envisagé l’envoi de Casques bleus pour s’interposer et stopper les violences.

Des observateurs enfin à Homs

Des observateurs internationaux, présents en Syrie depuis le 15 avril pour surveiller le cessez-le feu officiellement en vigueur, ont finalement pu visiter samedi la province de Homs. Ces derniers ont notamment pu se rendre dans le quartier de Baba Amr, bastion rebelle repris par l'armée le 1er mars après un mois de pilonnage.

Dans la matinée, un militant sur place, Khaled Tellaoui a affirmé que "le pilonnage a cessé, l'électricité et les communications sont coupées dans la plupart des régions. Ce calme indique peut-être qu'une visite des observateurs internationaux à Homs est proche".

Les bombardements y avaient fait des centaines de morts, selon des militants. Trois journalistes étrangers, deux français et une américaines, y ont également été tués. Depuis l'instauration du cessez-le-feu le 12 avril, militants et opposition ont régulièrement fait état d'opérations militaires et de bombardements meurtriers dans cette ville.

Explosion sur une base aérienne

Dans le même temps, une forte explosion a retenti samedi sur l'aéroport militaire de Mazzé, dans la périphérie de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des militants ont affirmé que l'armée avait ensuite bloqué la route menant à l'aéroport et que des tireurs embusqués s'étaient déployés sur les toits des immeubles environnants. Des accrochages sporadiques entre soldats et déserteurs ont récemment gagné la capitale, avant l'entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu prévu par le plan Annan le 12 avril.

L 'agence officielle Sana a par ailleurs annoncé que les autorités syriennes auraient libéré 30 détenus "impliqués" dans le soulèvement populaire mais n'ayant "pas de sang sur les mains".