Syrie : Boris Johnson appelle à manifester devant l'ambassade de Russie

Boris Johnson fustige l'action de la Russie en Syrie.
Boris Johnson fustige l'action de la Russie en Syrie. © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP
Le ministre britannique demande aux pacifistes de faire entendre leur voix sur le dossier syrien.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a appelé mardi à manifester devant l'ambassade de Russie à Londres pour protester contre le rôle de Moscou en Syrie. "Je voudrais voir des manifestations devant l'ambassade de Russie", a déclaré Boris Johnson devant les députés britanniques, regrettant que face aux raids aériens menés par Moscou contre Alep les "capacités d'indignation s'épuisent" dans le monde.

Appel aux militants pacifistes. "Il me semble que le sentiment d'horreur n'est pas à la hauteur chez les groupes pacifistes", a estimé le ministre conservateur, avant d'appeler à des manifestations devant la représentation diplomatique russe. "Où sont passés les militants de Stop the War Coalition ? Où sont-ils ?", s'est-il exclamé, en référence à l'organisation pacifiste co-fondée par le chef du parti travailliste d'opposition Jeremy Corbyn pour manifester contre les guerres en Afghanistan et en Irak. Une manifestation contre la guerre en Irak avait rassemblé des millions de Britanniques en 2003.

Comparaison entre Russes et Nazis. Boris Johnson s'exprimait lors d'un débat au parlement au cours duquel plusieurs députés ont accusé Moscou de crimes de guerre en Syrie. Le député conservateur Andrew Mitchell, ancien secrétaire d'Etat au Développement international, a comparé l'action des Russes à celle des Nazis pendant la Guerre d'Espagne dans les années 1930. "La communauté internationale a le devoir de protéger" les populations syriennes, et "s'il faut pour cela affronter la puissance aérienne russe (...), alors il faut le faire", a-t-il déclaré, évoquant la mise en place d'une zone de protection aérienne.

La confrontation diplomatique entre les Occidentaux et la Russie a atteint son apogée samedi soir à l'ONU, lorsque Moscou a mis son veto à la résolution française sur un cessez-le-feu à Alep, soutenue par 11 des 15 membres du Conseil de sécurité.