Syrie : accord Washington-Moscou pour une trêve étendue à Alep

La ville d'Alep est régulièrement la cible de bombardements.
La ville d'Alep est régulièrement la cible de bombardements. © THAER MOHAMMED / AFP
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avec AFP , modifié à
La trêve est entrée en vigueur mercredi à minuit. Le régime syrien a indiqué son intention de la respecter à partir de jeudi minuit. 

Les Etats-Unis et la Russie se sont entendus mardi soir pour que la trêve en Syrie entre le régime et les rebelles soit étendue à la ville d'Alep soumise depuis dix jours à d'intenses combats, a annoncé mercredi le département d'Etat. Cette trêve "est entrée en vigueur aujourd'hui à 00h01", heure locale, "dans la province d'Alep, y compris dans la ville d'Alep" et "nous avons assisté à une réduction globale de la violence dans ces zones, même si l'on a des informations sur la poursuite de combats en certains endroits", a précisé la diplomatie américaine dans un communiqué.

Un premier accord volé en éclat. Washington et Moscou négociaient depuis le début de la semaine un renouvellement de l'accord de cessation des hostilités en principe en vigueur en Syrie depuis le 27 février mais qui a volé en éclats fin avril dans la grande ville divisée du nord, Alep. Tant le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov que son homologue américain John Kerry - dont les gouvernements soutiennent des camps opposés en Syrie - s'étaient montrés plutôt confiants ces derniers jours sur un accord renouvelé.

Le régime syrien respectera la trêve. Le régime syrien a annoncé mercredi son intention de respecter à partir de jeudi une trêve de 48 heures dans la ville septentrionale d'Alep meurtrie par les combats. "Une trêve sera mise en application à Alep pour 48 heures à partir de jeudi 01H00 locales (mercredi 22H00 GMT)", selon un communiqué succinct du commandement des forces armées publié par l'agence de presse officielle Sana et la télévision d'Etat. Depuis le 22 avril, 284 personnes, dont 57 enfants et 38 femmes, ont péri dans les violences à Alep marquées par les raids aériens intensifs du régime et les bombardements à l'artillerie lourde des rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.