Syrie : 13.000 civils ont fui Minbej, fief de l'EI, en un mois

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Des réfugiés syriens. Image d'illustration. © KHALIL MAZRAAWI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les Forces démocratiques syriennes tentent depuis fin mai de reprendre cette ville aux mains des djihadistes.

Au moins 13.000 civils ont fui Minbej, fief de l'organisation djihadiste Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie, depuis le début d'une offensive lancée fin mai par une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, selon une ONG.

Hausse des départs depuis le 10 juin. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient réussi à pénétrer dans le-sud-ouest de Minbej le 23 juin, après un siège de près de deux semaines et une offensive lancée fin mai contre cette ville stratégique aux mains de l'EI. "Au moins 13.000 civils ont fui Minbej depuis le début de l'opération des FDS le 31 mai", a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les départs ont augmenté depuis que les FDS ont réussi à encercler totalement Minbej", le 10 juin, a-t-il souligné, précisant que dimanche "des centaines de personnes avaient fui un quartier sud de la ville où se déroulent de violents combats depuis plusieurs jours".

Bombardements. Avant d'être assiégée, Minbej, qui se trouve dans la province d'Alep, servait aux djihadistes de principal carrefour d'approvisionnement de la frontière turque vers Raqqa, leur capitale de facto en Syrie située plus à l'est. L'offensive des FDS est accompagnée par d'intenses bombardements aériens de la coalition internationale conduite par les États-Unis qui combat l'EI également en Irak. 

Tués par des snipers. Les civils quittent la ville par les quartiers sud, où les combattants arabes et kurdes des FDS ont effectué une percée, pour rejoindre les régions récemment libérées de l'emprise des djihadistes, selon Rami Abdel Rahmane. Ils risquent leur vie en traversant des zones de combats, et sont tués par les snipers de l'EI ou les mines plantées par les djihadistes, qui tentent d'empêcher les habitants de quitter la ville, a-t-il souligné. Les FDS ont organisé le transfert d'une partie des civils vers les camps de déplacés à Kobané, une ville à la frontière turque dans le nord de la province d'Alep, a-t-il précisé.