Syrie : 100 camions d'aide humanitaire iront vers les villes assiégées

Des habitants assiégés à Madaya. Image d'illustration.
Des habitants assiégés à Madaya. Image d'illustration. © Marwan IBRAHIM / AFP
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avec AFP
C'est le régime syrien qui va envoyer cette aide vers des villes assiégées par lui-même. 

Une centaine de camions chargés de nourriture et de médicaments partiront mercredi de Damas à destination de plusieurs villes assiégées de Syrie où les populations survivent dans des conditions dramatiques, a indiqué un membre du Croissant rouge syrien. Plus d'un million de personnes vivent avec "un risque accru de décès" à cause du manque de nourriture, d'électricité et d'eau courante dans 46 localités encerclées, selon un rapport de l'ONU.

"De la nourriture, des médicaments". "Un convoi de 100 camions chargés de nourriture, de farine et de médicaments partira aujourd'hui (mercredi) vers les zones assiégées", a déclaré ce responsable du Croissant rouge, Mouhanad al-Assadi. Environ quarante camions se rendront par exemple à Mouadamiyat al-Cham, une ville tenue par les rebelles près de Damas et assiégée par le régime du président syrien Bachar al-Assad, selon ce responsable. 

Clinique mobile. Une clinique mobile sera aussi envoyée à Madaya, une ville où des habitants sont morts de faim et qui a symbolisé les souffrances des populations civiles au cours des cinq ans de conflit en Syrie. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, en visite à Damas depuis lundi soir, avait annoncé mardi avoir obtenu du gouvernement syrien l'autorisation d'organiser des convois humanitaires vers les villes assiégées.

Un "test" qui énerve Damas. Rappelant le "devoir" de Damas "de permettre à l'ONU d'apporter une aide humanitaire" aux populations civiles, Staffan de Mistura avait indiqué que le convoi de mercredi constituerait un "test". Le régime de Damas a réagi vivement à ces propos, estimant que le gouvernement ne peut laisser l'envoyé de l'ONU ni quiconque parler de tester le sérieux de la Syrie. "Le gouvernement syrien a maintenant besoin de tester la crédibilité de l'émissaire de l'ONU", a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères cité par Sana.