Une majorité des Suisses (62%) refusent d'abolir le secret bancaire malgré les critiques et pressions de l'étranger selon un sondage publié dimanche dans Le Matin Dimanche. "Les Suisses ne sont pas prêts à lâcher le secret bancaire", estime le journal. Les attaques contre le secret bancaire suisse avaient culminé au printemps 2009 quand la Suisse avait été placée sur la "liste grise" des paradis fiscaux de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pour en être retirée, le pays a dû signer à l'été 2009 des accord fiscaux avec une vingtaine de pays prévoyant qu'elle leur livrerait des informations sur demande. Début février, le ministre suisse des Finances Hans-Rudolf Merz a surpris en évoquant la possibilité d'instaurer l'échange automatique d'informations avec l'Union européenne, en contrepartie d'un accès pour les banques suisses aux services financiers européens, une disposition qui viderait de sa substance le secret bancaire.