Suède : trois hommes inculpés dans une affaire de viol diffusé en direct sur Facebook

Les trois hommes ont été interpellés le 22 janvier, grâce à des membres du groupe Facebook sur lequel le viol était diffusé, qui ont alerté la police.
Les trois hommes ont été interpellés le 22 janvier, grâce à des membres du groupe Facebook sur lequel le viol était diffusé, qui ont alerté la police. © JUSTIN TALLIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet a relevé que l'un des trois jeunes hommes avait encouragé ses amis, "ri, et filmé l'incident avec son téléphone portable".

Trois jeunes hommes soupçonnés d'avoir violé en réunion une jeune femme en direct sur Facebook ont été inculpés mercredi en Suède, a annoncé le parquet. Deux de ces hommes, ressortissants afghans âgés de 18 et 21 ans, sont poursuivis pour avoir violé la victime dans un appartement d'Uppsala, à 70 km au nord de Stockholm en janvier. Un troisième suspect, un Suédois de 24 ans, est poursuivi pour non-empêchement de crime et complicité de viol.

Un direct coupé par la police. Il avait filmé et diffusé les faits "sur Facebook en direct ou très peu de temps après le viol", a précisé l'acte d'accusation. Le parquet a noté qu'il avait encouragé ses amis, "ri et filmé l'incident avec son téléphone portable".

Les trois hommes ont été interpellés le 22 janvier, grâce à des membres du groupe Facebook sur lequel le viol était diffusé, qui ont alerté la police. Ce groupe fermé compte 60.000 membres. Le direct avait été interrompu par la police.

Les membres du groupe ont exhorté l'homme à interrompre les faits. La victime, une trentenaire, avait consommé alcool et drogues et était "particulièrement vulnérable", a précisé le parquet en conformité avec la législation suédoise qui prévoit qu'une victime de viol ne doit pas nécessairement avoir à essayer de repousser un agresseur.

Huit personnes qui ont vu la diffusion seront appelées à témoigner. Les viols ont duré plusieurs minutes et des membres du groupe Facebook ont exhorté sans succès l'homme de 24 ans à interrompre les faits. Il est également poursuivi pour la diffusion du film sur Facebook.

Les trois hommes plaident non coupable. Le crime doit être considéré comme aggravé car le contenu de la vidéo et l'étendue de sa diffusion peuvent sérieusement nuire à la victime, a souligné le parquet. La vidéo a été retirée de Facebook mais a circulé en ligne. Les trois hommes plaident non coupable.