Sous-marin danois : la tête de la journaliste retrouvée

L'inventeur du sous-marin Nautilus est le principal mis en cause dans l'enquête sur la mort violente de Kim Wall.
L'inventeur du sous-marin Nautilus est le principal mis en cause dans l'enquête sur la mort violente de Kim Wall. © PETER THOMPSON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Kim Wall a été tuée cet été alors qu'elle avait embarqué pour un reportage à bord d'un sous-marin. Son corps avait déjà été retrouvé fin août.

La police danois a annoncé samedi que la tête de la journaliste suédoise Kim Wall, tuée cet été alors qu'elle menait un reportage à bord d'un sous-marin, avait été retrouvée. La tête et les jambes ont été découvertes dans un sac, alors que les vêtements de la jeune femme étaient rassemblés dans un second sac, a précisé l'inspecteur de la police de Copenhague, Jens Moller Jensen. "La nuit dernière, notre dentiste légiste a confirmé qu'il s'agissait de Kim Wall", a-t-il déclaré à la presse.

La jeune femme avait disparu début août et son corps, mutilé et lesté, avait déjà été retrouvé deux semaines plus tard. Mardi, le parquet danois avait révélé que des vidéos de femmes décapitées avaient été retrouvées dans l'ordinateur du principal suspect, l'inventeur Peter Madsen, qui accueillait Kim Wall à bord du Nautilus.

Mutilations. Les derniers éléments resserrent l'étau autour de Peter Madsen, qui continue de clamer son innocence malgré un large faisceau d'indices à charge.  L'ingénieur autodidacte de 46 ans, obsédé par la conquête des mers et de l'espace, a encore expliqué cette semaine que le disque dur qui contenaient les vidéos de femmes mutilées ne lui appartenait pas. Mais les enquêteurs se concentrent sur lui et ses incohérences depuis le début de leurs investigations.

Après avoir assuré avoir débarqué Kim Wall à sa demande dans la soirée du 10 non loin de la capitale danoise, Peter Madsen a expliqué qu'elle avait succombé à un accident et que, pris de panique, il avait jeté son corps à la mer. Selon cette version, il était monté sur le pont, retenant la porte de l'écoutille d'accès à la tourelle dans laquelle se trouvait Kim Wall. Glissant brutalement, il avait lâché prise et le panneau de 70 kilos était retombé sur la tête de la jeune femme qui avait lourdement chuté.

L'instruction soutient au contraire qu'il a tué la journaliste pour satisfaire un fantasme sexuel. L'autopsie n'a pas permis d'établir les causes de la mort. Elle a en revanche mis en évidence de multiples mutilations infligées aux parties génitales de la victime.