Viols en Centrafrique : Le Drian exige que les coupables se dénoncent

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avec agences , modifié à
SUITE DE L'ENQUÊTE - Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian appelle les éventuels coupables de viols sur des enfants en Centrafrique à se dénoncer.

"Si d'aventure un seul d'entre eux a commis de tels actes, qu'il se dénonce immédiatement". Dans le Journal du dimanche, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, demande aux soldats qui se seraient rendus coupables d'abus sexuels sur des mineurs en République centrafricaine lors de la mission Sangaris de se dénoncer.

"Si..." Si quelqu'un a sali le drapeau, parce que c'est de cela qu'il s'agit, il faut qu'il le dise dès à présent, car cela revient à trahir ses camarades, l'image de la France et la mission des armées", estime le ministre de la Défense. Quatorze militaires, dont certains identifiés, seraient concernés par ces accusations, dit-on de source judiciaire.

"Une forme de trahison". Le ministre de la Défense assure avoir ressenti, lorsqu'il a été informé de l'affaire le 27 juillet 2014, "du dégoût, une forme de trahison par rapport à la mission confiée à l'opération Sangaris, et aussi un intense besoin de vérité"."J'ai immédiatement transmis le rapport à la justice. C'était notre volonté pour que toute la vérité soit faite le plus vite possible", a ajouté le ministre."Les faits allégués étaient très graves. Mon souci unique était la transparence et la vérité. L'enquête devait quitter l'institution militaire et revenir à la justice. Je respecte les règles de la procédure de manière méticuleuse", a poursuivi Jean-Yves Le Drian.

"Une enquête complexe". "Je crois que c'est une enquête complexe. Depuis les faits allégués, la plupart des soldats ont quitté ce théâtre d'opération mais cela ne doit pas empêcher la justice de faire son travail avec célérité", a-t-il conclu. Selon une source judiciaire française, 14 soldats français sont mis en cause dans cette affaire potentiellement désastreuse pour l'image de la France et de son armée en Afrique, dont certains, "très peu" selon cette source, ont été identifiés par l'enquête, toujours en cours.

Le Parti communiste français a demandé pour sa part samedi une commission d'enquête parlementaire. 

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