Soupçons de collusion : un conseiller de Trump admet des rendez-vous à Moscou

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L'email de Carter Page a été lu à haute voix devant la commission d'enquête © MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec Reuters
L'ancien conseiller du candidat Donald Trump, Carter Page, a reconnu avoir rencontré des officiels russes au cours de la campagne.

Un ancien conseiller de l'équipe de campagne de Donald Trump pour la présidentielle de 2016 a admis, lors d'un témoignage devant des parlementaires américains, avoir rencontré des officiels russes en juillet 2016, rapporte Le New York Times samedi. 

Au moins un email à un conseiller de Trump. Dans les nombreuses interviews qu'il a accordées à la presse ces derniers mois, Carter Page, membre de l'équipe de campagne de Donald Trump durant la campagne présidentielle de 2016, a nié avoir rencontré des membres du gouvernement russe lors de son voyage à Moscou à l'été 2016. Ou alors, il expliquait avoir rencontré "principalement des intellectuels", indique le New York Times.

Or, Carter Page a envoyé un email à au moins un conseiller de campagne de Donald Trump pour lui faire part de ses observations suite à ses discussions avec des membres du gouvernement russe, rapporte le quotidien, de source proche du dossier.

La commission d'enquête se poursuit. Toujours selon le NY Times, le message envoyé par Carter Page a été lu à haute voix lors de son audition à huis clos jeudi devant la commission du Renseignement de la chambre des représentants qui enquête sur les efforts de la Russie pour faire basculer l'élection présidentielle de novembre 2016 en faveur de Donald Trump et sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Trump et la Russie.

Une rencontre minimisée. Dans une interview au New York Times de vendredi, Carter Page a tenté de minimiser l'importance de ses rendez-vous en Russie à l'été 2016. "J'ai brièvement salué deux personnes, c'est tout", assure-t-il. Carter Page a ajouté que l'une des deux personnes russes était haut placée, sans donner l'identité de celle-ci.

Déjà des inculpations. Lundi dernier, le procureur spécial chargé du dossier russe, Robert Mueller, a inculpé Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, et son associé Rick Gates de douze chefs d'accusation, dont conspiration contre les États-Unis et blanchiment d'argent. Il a été annoncé le même jour qu'un autre conseiller de Donald Trump, George Papadopoulos, a avoué avoir livré un faux témoignage auprès du FBI lors d'une audition concernant ses échanges avec un contact à l'étranger.