Somalie : l'otage "assassiné" ?

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avec AFP , modifié à
Une opération commando de la DGSE visant à libérer le Français Denis Allex a échoué.

>> L'INFO. François Hollande a évoqué, samedi soir, le possible assassinat de l'otage français Denis Allex, retenu depuis juillet 2009 en Somalie, lors d'une opération militaire française pour le libérer.

• Une intervention violente.  Dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013, la DGSE a mené une opération commando pour tenter de le libérer le Français Denis Allex, otage d'islamistes en Somalie depuis 2009. "La nuit dernière, le commando de la DGSE a pénétré jusqu'au lieu de la détention [de Denis Allex]. Là, il a fait face à une très forte résistance. Des combats d'une grande violence se sont déroulés, au cours desquels, tout donne à penser que Denis Allex a été abattu par ses geôliers", a déclaré le ministre de la Défense. Au cours de cette opération, "un soldat a perdu la vie et un autre est porté disparu", a ajouté Jean-Yves Le Drian.

• Une opération qui n'a pas abouti. "J'avais pris la décision depuis déjà plusieurs jours de mener une opération destinée à faire libérer un de nos agents détenu depuis plus de trois ans et demi dans des conditions éprouvantes. Cette opération pas pu aboutir malgré le sacrifice de deux de nos soldats et sans doute l'assassinat de notre otage", a déclaré François Hollande samedi soir. Mais elle "confirme la détermination de la France à ne pas céder au chantage des terroristes", a dit le chef de l'Etat devant la presse.

• Le discours des islamistes. De leur côté, Les islamistes somaliens shebab affirmaient, dans un communiqué envoyé à l'AFP samedi matin, que l'otage français qu'ils détiennent était toujours vivant, mais qu'ils le jugeraient "dans les deux jours". Les shebab affirmaient également détenir "un soldat français blessé" dans l'opération, ajoutant que les commandos français ont emporté avec eux "plusieurs" de leurs camarades tués ou blessés dans les combats.

• Forte résistance. "Le commando de la DGSE a fait face d'emblée à une forte résistance", souligne le ministère de la défense dans un communiqué, et "au cours de l'assaut, des combats violents ont eu lieu". Le communiqué rappelle que Denis Allex, lui-même agent de la DGSE, avait été enlevé à Mogadiscio alors qu'il effectuait "une mission officielle d'assistance" auprès du gouvernement de transition. "Face à l'intransigeance des terroristes, qui ont refusé pendant trois ans et demi toute négociation, et qui retenaient Denis Allex dans des conditions inhumaines, une opération a été planifiée et mise en oeuvre", est-il précisé.

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• Les familles des victimes informées.  Dans son communiqué le ministère indique que les familles des victimes ont été informées. Le ministre de la Défense leur adresse ses plus sincères condoléances et s'associe à leur douleur. Il apporte son total soutien aux personnels de la DGSE dont il salue le courage et le remarquable travail", conclut le texte.

Cette opération intervient au lendemain du feu vert donné par le président François Hollande à l'intervention de l'armée française au Mali, en soutien d'unités maliennes, afin de repousser les islamistes progressant vers le sud du pays.La France compte encore huit otages au Sahel.

• Les shebab menacent la France. Les islamistes somaliens shebab ont menacé la France de payer par "des conséquences amères" cette opération militaire. "En fin de compte, ce seront les citoyens français qui goûteront inévitablement aux conséquences amères de l'attitude inconséquente de leur gouvernement à l'égard des otages", préviennent les islamistes dans un communiqué.