Sierra Leone : 312 morts dans des coulées de boue à Freetown

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Les coulées de boue ont emporté plusieurs maisons. © STR / Society 4 climate change communication Sierra Leone / AFP
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avec agences , modifié à
Des pluies diluviennes ont provoqué une coulée de boue dans la banlieue de Freetown, plusieurs maisons ont été ensevelies.

D'après la Croix Rouge 312 personnes ont été tuées lundi dans des éboulements et des coulées de boue qui ont fait suite à de fortes précipitations à Freetown, la capitale de la Sierra Leone.

Le dernier bilan faisait état d'"au moins" 180 corps arrivés à la morgue de l'hôpital Connaught de Freetown, qui manquait de place pour tous les recevoir, a indiqué un employé de la morgue, Mohamed Sinneh. La Croix-Rouge locale avait auparavant fait état d'un premier bilan de 18 tués.

Des maisons submergées. Un journaliste de l'AFP présent sur les lieux de la catastrophe a vu des corps de victimes transportés par des habitants, et des maisons submergées par des coulées de boue dans deux quartiers de la ville, où des rues ont été envahies par des rivières en crue. Des images diffusées par des médias locaux montrent des habitants traversant les rues avec de l'eau jusqu'à la taille et des corps étendus dans une arrière-cour.

Une ONG locale, Society 4 Climate Change Communication (S4CCC-SL), a publié sur Twitter une photo montrant cinq corps maculés de terre entremêlés, dont celui d'au moins deux femmes et d'une petite fille. Sur d'autres vidéos diffusées par l'ONG, des rues bordées de maisons aux toits en tôle ondulée se sont transformées en rivières en crue. Une partie de la colline surplombant le quartier de Regent s'est effondrée sur des habitations, selon les médias locaux.

Six mois de pluie par an à Freetown. Les inondations constituent un danger récurrent en Sierra Leone, où des habitations précaires sont régulièrement emportées par des pluies torrentielles. Il pleut six mois par an à Freetown, ville surpeuplée d'environ 1,2 million d'habitants. En septembre 2015, des inondations avaient fait 10 morts et quelque 9.000 sans-abris dans la capitale de ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest. Le ministre de la Santé avait à l'époque mis en garde contre les risques accrus de maladie, comme le choléra, en raison des inondations.