Sida : Bill Clinton "supplie" le monde de ne pas baisser les bras

Bill Clinton est un militant de longue date dans la lutte contre le sida.
Bill Clinton est un militant de longue date dans la lutte contre le sida. © DYLAN BUELL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
Une baisse d'intensité dans la lutte contre la maladie aurait des conséquences "dévastatrices", a alerté vendredi l'ancien président américain. 

L'ancien président américain Bill Clinton a plaidé vendredi pour que le monde ne baisse pas les bras dans la lutte contre le virus VIH responsable du sida, qui tue encore près d'un million de personnes chaque année.

"Nous ne pouvons pas laisser tomber". "Je vous en supplie, (...) c'est quelque chose que nous ne pouvons pas laisser tomber", a déclaré Bill Clinton lors du dernier jour de la 22ème Conférence internationale sur le sida, qui a rassemblé à Amsterdam quelque 15.000 chercheurs, militants et personnes infectées par le VIH.

"Par une combinaison de complaisance dans certains endroits, et d'hostilité ouverte aux efforts de coopération multinationale dans d'autres, il y a un risque sérieux que beaucoup de gens disent : 'Arrêtons de faire ça'", a déclaré Bill Clinton, militant de longue date dans la lutte contre le sida.

En 2017, l'infection a fait 940.000 morts et parmi les 36,9 millions de personnes qui vivaient avec le virus, selon les estimations, 15,2 millions n'avaient pas accès à un traitement adéquat.

1,8 millions de personnes nouvellement infectées en 2017. "Environ 35 personnes vont mourir pendant que je suis ici en train de parler", a affirmé Clinton, soulignant que selon l'ONU, 1,8 million de personnes ont été nouvellement infectées en 2017 par le VIH.

Après plus de trois décennies de recherche, le virus qui attaque le système immunitaire et qui cause le sida reste incurable et sans vaccin. Il a contaminé quelque 80 millions de personnes depuis le début de l'épidémie au début des années 1980.

Clinton confiant sur un futur vaccin. Une baisse d'intensité dans la lutte contre la maladie aurait des conséquences "dévastatrices" et soutiendrait "les chances d'un retour à des proportions épidémiques avec des conséquences négatives vertigineuses", a insisté l'ancien président américain. Le retour d'une épidémie pourrait "faire dérailler les conditions sanitaires et ruiner les objectifs économiques et sociaux d'un bon nombre de pays, laissant derrière elle un paysage dévasté", a-t-il poursuivi.

Il est "presque certain" qu'un vaccin contre le VIH et un remède contre le sida soient à portée de main, "mais nous n'en sommes pas encore là, nous devons tenir bon", a conclu Bill Clinton.