Sicile : le brancardier tuait des personnes en fin de vie au profit des pompes funèbres

© JEFF PACHOUD / AFP
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L'homme est soupçonné d'avoir provoqué la mort d'au moins trois personnes âgées en stade terminal. Deux autres brancardiers sont entendus pour des faits similaires.

Les policiers de Catane en Sicile ont arrêté jeudi un brancardier soupçonné d'avoir tué des personnes en fin de vie, moyennant rétribution, pour favoriser l'activité d'entreprises de pompes funèbres liées à la mafia.

Injection d'air dans les veines. La brancardier, âgé de 42 ans, aurait provoqué la mort d'au moins trois personnes âgées, malades en stade terminal, en leur injectant de l'air dans les veines pendant leur transfert en ambulance entre l'hôpital et leur domicile, où il devaient finir leurs jours. Il avertissait ensuite des entreprises locales de pompes funèbres, liées à la mafia, qui profitaient de la détresse des familles endeuillées pour leur proposer des services funéraires, selon un repenti qui a révélé l'affaire à la télévision italienne.

300 euros pour chaque défunt. "Comme les victimes étaient en fin de vie, et qu'elles seraient mortes de toute façon, il leur injectait de l'air dans les veines et le malade mourait par embolie", a raconté le collaborateur de justice. Pour chaque défunt, le brancardier était rétribué 300 euros par les entreprises de pompes funèbres dont il était le complice, a-t-il indiqué. Deux autres brancardiers sont entendus par la police pour des faits similaires dans le cadre de l'enquête qui porte sur une cinquantaine de décès suspects depuis 2012.