Shimon Peres n’est plus. Le prix Nobel de la Paix en 1994, grand artisan des accords d’Oslo, est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’âgé de 93 ans d’un accident cérébral. Longtemps, l’ex-président d’Israël a été porteur d’un message de paix en faveur de la fin du conflit israélo-palestinien, notamment par le biais de son Centre pour la paix créé en 1996. En 2014, interviewé sur Europe 1, il continuait d’afficher un optimisme à toute épreuve quant à l’avenir de son pays.
"Prenons le temps de parvenir à cet accord". Interrogé sur la motion symbolique des députés et sénateurs français qui demandait au gouvernement français de reconnaître l’Etat de Palestine, Shimon Peres expliquait qu’il ne l’aurait pas forcément votée. "Je suis moi-même en faveur d’un Etat palestinien", assurait-il. "Les déclarations sont aisées mais je préférerais amener les deux pays à deux Etats : un Etat israélien et un Etat palestinien". "Cela est possible, malgré les critiques, prenons le temps de parvenir à cet accord", ajoutait-il.
"Le racisme est inconcevable dans cette ère mondialisée". Questionné sur l’antisémitisme, il jugeait que "c’est de la folie" et que cette pensée raciste "n’a aucun avenir, aucun projet, aucune mission". "Le racisme est inconcevable dans cette ère mondialisée", disait-il encore.
A la question de savoir s'il pensait q'"un jour [il verrait son] pays vivre en paix ?", Shimon Peres répondait : "A 100%. Je n’ai pas l’espace d’un doute à ce sujet".
L’ancien président israélien avait également accordé en 2013 une interview à Jean-Pierre Elkabbach dans laquelle il affirmait : "On peut être religieux et démocratique en même temps".