Sans aide, les Yazidis irakiens risquent de mourir

© REUTERS/Stringer
  • Copié
avec AFP , modifié à
VIDÉO - Les jihadistes de l'Etat islamique ont poussé la minorité kurde vers les montagnes. La députée kurde, Vian Dakhil a lancé un cri d'alarme mardi.

L'info. Les dizaines de milliers d'Irakiens jetés sur les routes par l'offensive jihadistes, dont de nombreux Yazidis réfugiés dans des montagnes arides sans eau ni nourriture, risquent de mourir si de l'aide ne leur parvient pas très rapidement, a estimé samedi une députée. "Il nous reste un ou deux jours pour aider ces personnes. Après, ils vont commencer à mourir en masse", a dit Vian Dakhil, une députée membre de la communauté kurdophone des Yazidis.

"Je parle au nom de l'humanité entière. Sauvez-nous !" :

Une guerre de religion. Les Yazidis pratiquent une religion monothéiste très ancienne dont les racines se trouvent en Iran. Les membres de cette communauté sont considérés par les extrémistes sunnites de l'Etat islamique comme des "adorateurs du diable". "Si nous --les (forces kurdes) peshmergas, l'ONU, le gouvernement, n'importe qui-- ne leur apportons pas un peu d'espoir maintenant, leur moral va s'effondrer, et ils vont mourir", a-t-elle ajouté.

>> A LIRE AUSSI - Irak : nouvelles frappes américaines contre l’État islamique

Un risque de génocide. Des milliers de Yazidis ont été jetés sur les routes par la prise dimanche de la ville de Sinjar par les jihadistes de l'Etat islamique (EI). Nombre d'entre eux sont depuis réfugiés dans les montagnes arides des environs, sans eau ni nourriture, et soumis à la double menace de la famine et des jihadistes. Face à une offensive qui montre "tous les signaux d'un génocide", selon le secrétaire d'Etat américain, John Kerry.

>> A LIRE AUSSI - La France peut-elle vraiment aider en Irak ? 

Un soutien américain. Les Etats-Unis se sont pour la première fois directement impliqués en Irak, et y ont bombardé à deux reprises des positions de l'EI. Des avions cargo américains ont également délivré des vivres dans les montagnes de Sinjar pour tenter d'aider les déplacés.