Samedi, une journée mondiale pour refuser la misère

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A l’occasion de cette journée, ATD-Quart Monde rappelle qu’un "enfant sur quatre vit dans la misère".

Faim, mal-logement, scolarité difficile : les enfants sont parmi les premières victimes de la pauvreté, soulignent les organisateurs de la journée mondiale du refus de la misère, prévue samedi. Initiateur de cette journée depuis 1987, ATD-Quart Monde rappelle que "la misère est toujours une violation des droits de l'enfant".

Si la misère exclut les enfants, elle compromet aussi "les chances d'une insertion sociale et professionnelle réussie à l'âge adulte", explique l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes).

Autre conséquence de cette misère : les enfants sont la plupart du temps placés "par l'autorité administrative ou judiciaire", déplore l’Onpes. Parmi les 300.000 enfants et adolescents qui font l'objet de mesures de protection, administratives ou judiciaires, "la moitié d'entre eux sont placés hors de leur famille", précise-t-il encore. Pour ATD-Quart Monde, parmi ces enfants placés, "la majorité sont des enfants pauvres", et "ils n'ont pas toujours le droit de voir leurs parents seuls, ni d'avoir un contact avec eux" alors que "les conséquences à long terme de cette séparation sont indélébiles".

Samedi à Troyes, à Reims ou à Paris, des événements (forum de discussions, lâchers de ballons, chorales...) permettront aux enfants et aux adultes de "réfléchir à un monde sans misère" en mettant par écrit leurs idées, qui seront acheminées jusqu'à Genève pour une rencontre avec l'ONU autour du 20 novembre, jour anniversaire de la convention des droits de l'enfant.

Le sujet des droits des enfants prend aussi une résonance particulière en France cette année avec la décision du gouvernement de supprimer le poste de Défenseur des enfants. Une décision qui a suscité un tollé parmi les associations, les mouvements pédagogiques et les partis politiques.