Russie : une membre des Pussy Riot arrêtée avec une banderole devant le siège du FSB

La jeune femme est accusée de "participation à une manifestation non autorisée" par les autorités.
La jeune femme est accusée de "participation à une manifestation non autorisée" par les autorités. © AFP
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avec AFP , modifié à
Maria Alekhina a été interpellée mercredi à Moscou après avoir déployé une banderole contenant le message "Joyeux anniversaire les bourreaux", devant l'entrée des services de sécurité russes. 

Une membre du groupe contestataire russe Pussy Riot, Maria Alekhina, a été interpellée mercredi à Moscou après avoir déployé une banderole devant le siège des services de sécurité russes (FSB) à l'occasion des 100 ans de leur ancêtre, la Tchéka.

Maria Alekhina, 29 ans, a été interpellée alors qu'elle avait déployé un drap blanc avec inscrit en lettres rouges "Joyeux anniversaire, les bourreaux" devant l'entrée du bâtiment du FSB, sur la place de la Loubianka, dans le centre de Moscou. La jeune femme est accusée de "participation à une manifestation non autorisée" par les autorités, a-t-elle déclaré depuis le poste de police à l'agence de presse Interfax. Elle doit comparaître jeudi devant un juge. Une autre militante présente, Olga Borissova a quant à elle réussi à échapper aux policiers, tandis que deux photographes les accompagnant ont été arrêtés, a déclaré Olga Borissova au site MediaZona, fondé par des membres de Pussy Riot.

20 décembre, "Jour des membres des forces de sécurité". La Russie célèbre chaque 20 décembre le "Jour des membres des forces de sécurité". Cette date marque cette année les cent ans de la création de la police politique soviétique, la Tchéka, connue notamment pour ses exécutions de masse durant la guerre civile russe. Ses successeurs, sous les noms notamment de NKVD puis KGB, ont mis en oeuvre la terreur stalinienne et la répression contre les dissidents.

Condamnées à deux ans de camp pour une prière "anti-Poutine" en 2012. Condamnée en août 2012, avec deux autres jeunes femmes, à deux ans de camp pour avoir chanté une prière "anti-Poutine" dans une cathédrale moscovite, Maria Alekhina a été graciée en décembre 2013, peu avant la fin de sa peine, par le président russe. En août, elle a été brièvement arrêtée avec Olga Borissova à Iakoutsk, en Sibérie, après avoir manifesté son soutien à un réalisateur ukrainien emprisonné.