Russie : perquisitions chez des partisans de Khodorkovski

russie police 1280
© ANDREY SMIRNOV / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Ces perquisitions ont visé mardi des employés d'Open Russia, un mouvement pro-européen fondé par l'ancien millionnaire Mikhaïl Khodorkovski en exil à Londres. 

La police russe a perquisitionné mardi les appartements de plusieurs employés du mouvement Open Russia (Russie ouverte), créé par le critique du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski pour rassembler les forces d'opposition dans le pays, a annoncé ce mouvement.

L'appartement de la porte-parole perquisitionné. "Les perquisitions sont effectuées depuis ce matin dans les appartements des employés d'Open Russia et de la porte-parole de Mikhaïl Khodorkovski", Olga Pispanen, a indiqué ce mouvement pro-européen dans un communiqué publié sur son site. Elles sont liées à l'enquête pour escroquerie et évasion fiscale, ouverte contre l'ex-PDG du groupe pétrolier Ioukos en 2003, affirme le communiqué. Le comité d'enquête russe a pour sa part fait état d'"actes d'instruction" dans le cadre de l'"affaire Ioukos" lancée en 2003. Ces perquisitions interviennent moins de deux semaines après l'annonce par la justice russe de son intention d'inculper de meurtre Mikhaïl Khodorkovski.

Poursuivi pour meurtre. L'ancien homme le plus riche de Russie, qui réside actuellement à Londres, avait d'ores et déjà qualifié cette affaire, qui porte sur l'assassinat d'un maire en Sibérie il y a 17 ans, de "politiquement motivée". Mikhaïl Khodorkovski a passé près de dix ans en prison après son arrestation en 2003 et sa condamnation pour "vol par escroquerie à grande échelle" et "évasion fiscale", avant d'être gracié en 2013 par le président Vladimir Poutine.

Poutine ? Un "pouvoir illégitime". Après avoir affirmé ne pas souhaiter se mêler de politique, Mikhaïl Khodorkovski a créé un mouvement destiné à rassembler les maigres forces pro-européennes en Russie. Début décembre, l'ancien oligarque a appelé à une "révolution" en Russie, dénonçant un "coup d'État" du président Poutine dont il juge le pouvoir "illégitime".