Russie : "On nous a demandé de ne pas compliquer la situation sur l'Iran"

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INTERVIEW E1 - Alexei Pouchkov, président de la Commission des affaires étrangères du Parlement russe, justifie la vente de missiles russes à l'Iran.

Moscou n'a pas perdu une seconde. Quelques jours seulement après la conclusion d'un accord-cadre sur le nucléaire iranien, la Russie a annoncé la future livraison de missiles sol-air à Téhéran. Invité d'Europe 1, Alexei Pouchkov, président de la Commission des affaires étrangères de la Douma, indique que Moscou a décidé de lever des "sanctions unilatérales prises en 2010". Selon lui, les missiles S-300 "ne tombent pas sous le coup des sanctions internationales car il s'agit d'une arme défensive".

"L'esprit du temps a changé". Mais le parlementaire confirme que cette livraison est effectivement en lien avec le pré-accord conclu entre l'Iran et le groupe 5+1 (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne). "On nous avait demandé de ne pas compliquer la situation autour de l'Iran", déclare Alexei Pouchkov. "Nous avons décidé de jouer le jeu dans l'esprit du temps de 2010. Mais l'esprit du temps a changé, on parle à l'Iran", continue l'homme politique russe.

Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, s'est inquiété de la décision de Vladimir Poutine. Il a écrit au président russe que "cette décision ne fera que renforcer l'agression iranienne dans la région et déstabilisera la sécurité au Moyen-Orient". Mais pour Alexei Pouchkov, Israël n'a pas à s'inquiéter de ces missiles dont la portée ne permet pas à Téhéran de viser Tel Aviv. "Mais si Israel décide d'attaquer l'Iran, cela peut effectivement lui poser problème", a-t-il ajouté.

>> Réécoutez l'intégrale de l'interview d'Alexei Pouchkov par Jean-Pierre Elkabbach :

Pouchkov : "Ces sanctions contre la Russie ne...par Europe1fr

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