Russie : 4 rebelles et un policier tués lors d'une attaque contre une église en Tchétchénie

Ramzan Kadyrov
Ramzan Kadyrov, président tchétchène, a déclaré samedi que les rebelles agissaient "sur ordre d'un pays occidental". © ALEXANDER NEMENOV / AFP
  • Copié
avec AFP
Quatre rebelles ont pénétré dans l'église de l'Archange Michel, dans la capitale tchétchène. Ils ont été tué lors d'une "opération spéciale" qui a également coûté la vie à un policier.

Quatre rebelles et un policier ont été tués samedi en Tchétchénie, république du Caucase russe, lors d'une attaque contre une église orthodoxe dans cette région majoritairement musulmane, a indiqué le président tchétchène Ramzan Kadyrov, cité par les agences de presse russes.

"Opération spéciale". Quatre rebelles ont pénétré dans l'église de l'Archange Michel au centre de Grozny, la capitale tchétchène, "avec l'objectif de prendre en otage des croyants", a affirmé Ramzan Kadyrov, cité par l'agence officielle russe TASS. "Ils ont été tués tous les quatre lors d'une opération spéciale lancée immédiatement" par les forces de l'ordre, a-t-il souligné, en précisant qu'un policier avait également péri dans cette opération. Un fidèle a aussi été blessé, selon la même source.

Des rebelles agissant pour "un pays occidental". Ramzan Kadyrov a par ailleurs affirmé que, selon de premières informations, les rebelles agissaient "sur ordre d'un pays occidental". Selon une source policière citée par l'agence Interfax, les assaillants étaient armés de cocktails Molotov, de pistolets, de couteaux et d'un fusil.

Une rébellion islamisée. Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), la rébellion séparatiste s'est progressivement islamisée et s'est étendue au-delà des frontières de cette république russe pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. Fin juin 2015, la rébellion armée islamiste dans le Caucase russe a prêté allégeance à l'organisation État islamique dont elle reste un vivier important de combattants dans les rangs des jihadistes en Syrie et en Irak.