Royaume-Uni : "Il est temps d'arrêter la folie du Brexit", écrit Tony Blair

Tony Blair estime que le Royaume-Uni ressortira affaibli du divorce avec l'Union européenne.
Tony Blair estime que le Royaume-Uni ressortira affaibli du divorce avec l'Union européenne. © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec Reuters , modifié à
"Nous commettons une erreur que le monde d'aujourd'hui ne peut pas comprendre et que les générations futures ne nous pardonneront pas", écrit Tony Blair dans une tribune jeudi. 

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair prévient ses compatriotes qu'ils n'ont plus beaucoup de temps pour revenir sur leur décision de quitter l'Union européenne, décision dont il prédit qu'elle achèvera de marginaliser le Royaume-Uni et qu'elle sera amèrement regrettée.

"Nous commettons une erreur". Dans une tribune publiée jeudi sur son site Internet, l'ex-dirigeant travailliste, à la tête du gouvernement de 1997 à 2007, estime que la Grande-Bretagne ressortira du Brexit plus pauvre et plus faible et souligne que la Première ministre Theresa May n'a toujours pas résolu la question de l'Irlande du Nord.

"Nous commettons une erreur que le monde d'aujourd'hui ne peut pas comprendre et que les générations futures ne nous pardonneront pas", écrit Tony Blair. "L'année 2018 est notre dernière chance pour obtenir le droit de dire si la nouvelle relation avec l'Europe qui nous sera proposée sera meilleure que l'actuelle", poursuit-il.

Un renoncement quasi-impossible. Ce n'est pas la première fois que Tony Blair appelle ses compatriotes à renoncer au Brexit, quand bien même une telle perspective semble peu réaliste dès lors que le Labour comme le Parti conservateur au pouvoir soutiennent la sortie de l'UE. L'opinion publique britannique apparaît pour sa part divisée sur la question du Brexit mais souhaite en revanche de plus en plus avoir son mot à dire sur les termes du divorce.

Selon une enquête publiée jeudi, 80% des militants travaillistes sont ainsi favorables à l'organisation d'une telle consultation, s'opposant sur ce point à leur chef de file, Jeremy Corbyn, qui plaide pour que le Parlement de Westminster ait le dernier mot.