Royaume-Uni : elle porte l'enfant de son fils célibataire

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Un Anglaise, âgée de 46 ans, a accepté d’avoir eu recours à une fécondation in vitro pour son fils homosexuel.

Elle a accepté de porter l'enfant de son fils. Anne-Marie Casson est donc à la fois la grand-mère et la mère biologique de Miles, né en juillet dernier. Cette femme de 46 ans a en effet porté un ovule d'une donneuse fécondé par un spermatozoïde de son fils. Ce n'est que la semaine dernière qu'un tribunal britannique a jugé que Kyle pouvait adopter l'enfant porté par sa mère. Avant cette décision, Kyle était enregistré à la fois comme le frère et le père de Miles. La décision du juge lui confère donc le statut de seul parent biologique et légal de l'enfant. Et Anne-Marie Casson récupère ainsi l'unique statut de grand-mère, l'enfant ayant été enregistré à l'état civil comme né "de mère inconnue". Cette histoire, une première au Royaume-Uni, divise le pays

Sa mère se propose après une démarche de GPA avortée. Interviewé par le Daily Mail, Kyle, a expliqué avoir toujours eu l'envie d'être père. Homosexuel, le jeune homme ne voulait toutefois pas attendre d'être en couple pour pouvoir adopter. "L'adoption, c'est super, mais pourquoi choisir l'adoption alors que je pourrais avoir mon propre enfant ?", questionne-t-il.

Miles Casson a huit mois

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Il y a deux ans, le jeune homme a alors entrepris des démarches auprès d'une mère porteuse, pour devenir papa - la GPA étant légale au Royaume-Uni depuis 1985. Mais au dernier moment, la mère porteuse que Kyle avait contactée s'est rétractée pour des raisons médicales. Sa mère s'est alors proposée pour porter l'enfant. Elle n'est toutefois pas considérée comme la mère de l'enfant, puisqu'elle n'a pas donné ses propres ovules, mais a seulement permis le développement d'un ovule d'une donneuse fécondé par un spermatozoïde de son fils.

"Il est soigné. Il est aimé". L'enfant, appelé Miles par son père, a vu le jour en juillet dernier. "Je sais que certaines personnes sont contre ce que nous avons fait, mais je crois que quiconque peut s'occuper d'un enfant a le droit d'avoir un enfant. Personne n'a le droit de nier à quelqu'un cette opportunité. Je me fiche de ce que les gens pensent. Il est soigné. Il est aimé. J'ai tout payé moi-même", insiste-t-il, assurant qu'il ne mentira jamais à son fils et qu'il lui expliquera la situation quand il sera en âge de comprendre.

"Pourquoi mon fils n'aurait pas le droit d'être père alors qu'il peut procurer à l'enfant un foyer et de l'amour ?", interroge, de son côté, Anne-Marie Casson, qui a demandé à accoucher par césarienne plutôt que par voie naturelle. "Je ne voulais pas pousser cet enfant dehors, car je sentais qu'il n'était pas le mien", confie celle dont le nom ne figure plus sur le certificat de naissance de l'enfant. Une grand-mère qui peut à présent pleinement occuper ce statut.

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