Royaume-Uni : Boris Johnson dénigre l'UE pour mieux rassembler sur le Brexit

Boris Johnson estime que le projet du Brexit "peut unir" le Royaume-Uni.
Boris Johnson estime que le projet du Brexit "peut unir" le Royaume-Uni. © Daniel LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour Boris Johnson, l'un des leaders du camp pro-Brexit, la sortie de l'Union européenne peut unir tous les britanniques, même ceux qui ont voté pour le maintien dans l'UE.

Boris Johnson continue sa charge contre Bruxelles. Le ministre britannique des Affaires étrangères s'est posé mercredi en rassembleur d'un pays profondément divisé par le Brexit, mais sans pouvoir s'empêcher de dénigrer l'Union européenne.

"Nous ferons un succès" du Brexit. "Le succès du Brexit dépendra de ce que nous en ferons. Et ensemble, nous en ferons un succès", a-t-il déclaré dans un discours prononcé à Londres, dans une volonté de tendre la main à ceux qui ont voté pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. "Au fil du temps, ce projet peut unir ce pays", a-t-il assuré. 

Pas "un bras d'honneur adressé depuis les falaises de Douvres". Boris Johnson, qui s'affiche depuis la campagne du référendum sur l'appartenance à l'UE comme l'un des leaders du camp pro-Brexit, a d'abord tenté de rassurer ses opposants sur les conséquences économiques et sécuritaires du retrait, refusant l'image d'un Royaume-Uni refermé sur lui-même. "Il ne s'agit pas d'un bras d'honneur adressé depuis les falaises de Douvres", a-t-il affirmé, "la question n'est pas de revenir au système autarcique des années 1950", mais seulement de "reprendre le contrôle de nos frontières et de nos lois".

Alors que la société britannique reste profondément divisée sur le sujet et que le gouvernement peine à se mettre d'accord sur la mise en oeuvre du retrait, Boris Johnson a mis en garde les opposants au Brexit, estimant que revenir en arrière sur la sortie de l'UE provoquerait un "sentiment permanent et ineffaçable de trahison".

Des institutions "complexes et obscures". Il a également adressé de nombreuses critiques à l'UE, estimant que "l'objectif de créer un État européen global" ne correspondait pas à "l'ambition" du Royaume-Uni et son "désir légitime d'autonomie gouvernementale". "BoJo" a aussi dénigré le fonctionnement des institutions européennes, qu'il a jugées "complexes et obscures". "A mes plus proches amis opposés au Brexit, je leur demande de m'expliquer le processus des Spitzenkandidaten", s'est-il amusé, raillant le processus de désignation du président de la Commission européenne.