Roumanie : déclaré mort par son épouse, finalement ressuscité par la justice

Il avait été débouté en mars par la justice qui avait refusé d'annuler son certificat de décès, bien qu'il se soit présenté en personne devant les juges.
Il avait été débouté en mars par la justice qui avait refusé d'annuler son certificat de décès, bien qu'il se soit présenté en personne devant les juges. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Parti travailler en Turquie dans les années 90, l'homme de 63 ans avait découvert, en rentrant en Roumanie en 2018, qu'il avait été déclaré mort par sa famille en l'absence de nouvelles de sa part.

Un Roumain qui avait échoué à convaincre les juges qu'il était bien vivant a enfin obtenu gain de cause, deux ans après avoir été déclaré mort par son épouse, a indiqué mercredi une source judiciaire.

Constantin Reliu, 63 ans, avait été débouté en mars par une cour de Vaslui, dans le nord-est du pays, qui avait refusé d'annuler son certificat de décès, bien qu'il se soit présenté en personne devant les juges. Le tribunal n'avait pas détaillé les raisons du rejet de la requête, mais selon les médias roumains, elle avait été formulée hors délais. Refusant le statut de "mort-vivant", il a formulé une nouvelle requête, qui a finalement été acceptée par le tribunal de Barlad, sa ville natale.

Sans emploi ni prestations sociales. Ce cuisinier sexagénaire devra néanmoins attendre encore un mois avant de pouvoir reprendre sa vie en main: toute personne ayant des doutes sur la véracité de son existence peut faire appel de la décision du tribunal dans un délai de 30 jours. Parti travailler en Turquie au début des années 1990, Constantin Reliu avait découvert, en rentrant en Roumanie en janvier, qu'il avait été déclaré mort par sa famille en l'absence de nouvelles de sa part. Son retour de parmi les "morts" a été particulièrement difficile pour le sexagénaire: il survit grâce au soutien des voisins car, faute de preuve officielle qu'il est vivant, il n'a pu être employé légalement ni bénéficier de prestations sociales.