Rohani à Macron : l'Iran "ne cherche pas à dominer" le Moyen-Orient

"L'Iran ne cherche pas à dominer" le Moyen-Orient, a assuré Hassan Rohani.
"L'Iran ne cherche pas à dominer" le Moyen-Orient, a assuré Hassan Rohani. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président iranien a répondu à son homologue français, quelques jours après les inquiétudes exprimées par la France sur les "tentations hégémoniques" de Téhéran. 

L'Iran "ne cherche pas à dominer" le Moyen-Orient, a déclaré mardi le président iranien Hassan Rohani à son homologue français Emmanuel Macron lors d'un entretien téléphonique, selon un communiqué de la présidence iranienne.

"En Syrie et en Irak [...] notre objectif est d’œuvrer pour la paix". "Notre présence en Irak et en Syrie est à l'invitation des gouvernements de ces pays pour lutter contre le terrorisme (...). L'Iran ne cherche pas à dominer (...) la région", a déclaré Hassan Rohani à son homologue français, quelques jours après que la France s'est inquiétée des "tentations hégémoniques" de Téhéran au Moyen-Orient. "Notre objectif est d’œuvrer pour la paix et la sécurité et d'éviter le démembrement des pays de la région", a assuré le président iranien au cours de cet entretien. "Après Daech (acronyme en arabe du groupe État islamique), il faut aussi lutter contre les autres groupes terroristes", a-t-il ajouté.

Macron a annoncé qu'il se rendra en Iran courant 2018. Emmanuel Macron a affirmé vendredi que la France souhaitait que "l'Iran ait une stratégie régionale moins agressive" et que soit clarifiée "sa politique balistique qui apparaît comme non maîtrisée". Le 16 novembre, son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait critiqué, en visite à Ryad, ce qu'il avait qualifié de "tentations hégémoniques" de Téhéran au Moyen-Orient. Le président français, qui a annoncé son intention de se rendre en Iran dans le courant de l'année 2018, a dit vendredi sa volonté de "dialoguer" avec Téhéran.

L'Iran déclare la victoire sur l'EI. Hassan Rohani a déclaré mardi la "victoire" sur le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie avant même que Bagdad et Damas aient annoncé son éradication. Il faut remercier tous les combattants de l'islam, les diplomates, le guide suprême [iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, ndlr], les forces armées irakiennes et syriennes pour la fin de ce groupe qui n'avait apporté que le mal, la destruction, le meurtre et la sauvagerie", a déclaré le président iranien dans un discours retransmis par la télévision d'État. L'Iran soutient les gouvernements de Damas et Bagdad en envoyant en Syrie et en Irak des "conseillers militaires" et des "volontaires" pour combattre les groupes rebelles et djihadistes.